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Le Dernier Phénix - Nouvelle

Le Dernier Phénix - Nouvelle

Publicado el 18, jul, 2025 Actualizado 18, jul, 2025 Fantasy
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Le Dernier Phénix - Nouvelle

Le dernier phénix

Renso reprenait conscience. Il ouvrit doucement les yeux. Sa tête bourdonnait, son corps entier n’était que douleur. Autour de lui, tout était en ruines. Le temple avait été presque intégralement détruit : des lambeaux de soieries calcinés, des offrandes renversées et des débris épars jonchaient le sol. L’odeur âcre de destruction se mêlait aux dernières volutes d’encens.

Le combat avait été bref, mais d’une violence inouïe.

Peu à peu, sa vision s’éclaircit.

Un visage était penché au-dessus de lui, animé par une expression qui oscillait entre douceur et férocité. Des yeux dorés, de longs cheveux rosés, de longues canines : Renso reconnut aussitôt Ayasha. Sa plus fidèle rivale - la dragonne des Vents d’Ouest – le contemplait avec ce qui ressemblait à de la délectation.

— Alors comme ça, c’est la fin. Tu as finalement réussi à avoir ma peau… murmura-t-il.

Il toussa. Un filet de sang coula le long de ses lèvres. Elle esquissa un sourire.

— Tu t’es bien battu.

— Après toutes ces années… tu as finalement gagné.

Une expression furieuse passa sur les traits de la guerrière.

— Tu as décimé les miens, ce n’est qu’une juste vengeance.

— Tu as aussi tué mon peuple ! répliqua-t-il de façon cinglante.

Le regard doré d’Ayasha se radoucit. Elle s’agenouilla lentement et effleura le visage ensanglanté de Renso. Ses cheveux longs, d’ordinaire attachés en un chignon parfait, flottaient en mèches désordonnées autour de lui.

Puis, ses doigts glissèrent sur son torse musclé, lacérés de plaies ouvertes et de brûlures. Le contact doux de son kimono vert pâle contre sa peau nue lui fit l’effet d’une caresse apaisante.

Renso ne se souvenait que de quelques bribes de combats. Cris, éclairs, flammes, chocs : tout était confus dans sa tête, sauf elle. Sa plus mortelle ennemie était la seule chose dont il se souvenait parfaitement. Elle était son seul repère au milieu de ses fragments de mémoire brisés.


Étrangement, malgré ses blessures en apparence mortelles, son corps qu’il croyait s’éteindre quelques minutes auparavant semblait regagner en force. Il essaya de se redresser. À sa surprise, Ayasha l’aida à s’adosser contre le mur avec délicatesse.

— Pourquoi m’aides-tu ? Pourquoi ne m’achèves-tu pas ? souffla-t-il.

Elle sourit, s’approcha et pressa sensuellement ses lèvres contre les siennes. Elle sentait la fleur de lotus. Il tressaillit à ce contact, comme si leurs corps se connaissaient déjà.

— Parce que je l’ai déjà fait, répondit-elle simplement. Je t’ai déjà tué.

Renso se figea. La dragonne était trop rusée, trop imprévisible. Que manigançait-elle ? Voulait-elle le torturer ?

— Pourtant, je suis encore là. Je te parle. Pourquoi ne m’achèves-tu pas ? Es-tu si sadique que tu veux faire perdurer ce moment douloureux ?

Elle soupira.

— Tu n’as toujours pas compris. Toi et moi, nous sommes liés.

— Je le sais, répliqua-t-il. Nous ne cessons de nous combattre, depuis si longtemps… que parfois j’en oublie la raison.

Elle plongea son regard dans le sien.

— Faut-il une raison pour aimer ?

Il releva les yeux, surpris.

— Faut-il une raison pour haïr ? ajouta-t-elle, plus grave.

Il ne répondit pas. Alors elle poursuivit doucement :

— Mon intérêt n’est pas dans ta mort.

— Alors pourquoi ne cesses-tu de vouloir m’affronter ? Pourquoi me haïr si fort ?

— Tu as oublié, n’est-ce pas ?

Il voulut répondre, mais ses souvenirs se délitaient. Des visages apparaissaient sans qu’il ne parvienne à les identifier. D’innombrables combats, face à Ayasha et les siens lui revenaient en mémoire. Du sang, de la colère, des flammes…

— Tu es ma pire ennemie, décréta-t-il comme s’il s’agissait là de la seule vérité dont il était certain.

— En effet.

— Alors pourquoi tu ne me tues pas ?

Elle s’écarta, se leva, et s’approcha lentement d’un drapeau éventré, comme si la réponse s’y trouvait.

— Je viens de le faire.

— Et pourtant ! Je suis encore vivant !

Elle eut un petit rire.

— Mon doux Renso, tu viens de revenir à la vie.

Il fut pris d’un vertige. Il se pencha en avant et se mit à vomir.

— Revenir… à la vie… ?

Cette idée ne lui était pas étrangère. Au plus profond de lui, quelque chose sonnait juste — et terriblement familier — sans qu’il parvienne à mettre le doigt dessus.

— Te souviens-tu de qui tu es ? demanda Ayasha.

Renso observa ses mains noircies par le feu. Sa peau brûlée commençait à se régénérer. Autour de lui, il remarqua des fragments dorés, éparpillés comme les pétales d’une fleur brisée. Il n’y avait pas prêté attention.

Des coquilles.

Des morceaux de coquilles d’œuf.

— Je suis… je suis Renso, balbutia-t-il.

Il se raccrochait au seul élément de son identité encore clair dans son esprit : son prénom. Un peu plus loin, son katana gisait au sol, brisé en deux. Un oiseau était gravé sur la garde.

— Oui, tu es Renso. Mais quoi d’autre ?

Un éclair de lucidité le traversa, et les centaines de combats face à Ayasha lui revinrent en mémoire avec clarté.

— Je suis ton ennemi. Je dois te tuer. Tu es la dragonne des Vents d’Ouest.

— Tu ne te définis donc que par rapport à notre lien... Mais sais-tu seulement pourquoi tu dois me tuer ?

Un autre souvenir surgit, plus cruel. Des cris, des flammes, et le clan d’Ayasha, décimé par ses mains.

— Nos clans sont ennemis, dit-il d’une voix rauque. Tu en es la cheffe. Je devais protéger les miens.

Elle sourit avec tristesse et s’accroupit à son niveau, lentement, comme si elle portait encore le poids de cette guerre.

— Oui, j’avais un clan, en effet… Mais nous, dragons, avons eu le malheur de nous opposer à toi quand tu as voulu t’approprier notre source d’eau magique.

Il ferma les poings. Son cœur battait plus vite. Il ne se rappelait pas tout, mais il se souvenait que son combat était juste.

— C’était pour les miens ! Je me suis battu pour eux ! Nous avions besoin de cette source !

Les yeux d’Ayasha se voilèrent. Des larmes silencieuses apparurent aux commissures de ses yeux, trahissant ce que ses mots ne diraient jamais. Elle ajusta son kimono et raffermit la prise sur son sabre.

— Renso, tu es le seul de ton clan.

Le guerrier eut le souffle coupé. La dragonne disait vrai, il le sentait. La confusion le gagna.

— Je… non… j’ai un clan, une famille, un peuple…

— Non, Renso.

Le samouraï fouilla sa mémoire, de toutes ses forces. Mais aucun visage précis ne lui revenait.

— Te souviens-tu de ce que tu es ?

Alors, il ferma les yeux. Il se revit, enflammé, avec ses ailes brûlantes et ses serres puissantes.

— Je suis… je suis un phénix… balbutia-t-il. Le dernier.

— Non, rétorqua-t-elle doucement, tu es le seul et unique de ton espèce. Tu as toujours été seul et tu le seras toujours. Ainsi est ta malédiction : à chaque renaissance, tu perds un peu plus le fil de ton identité, et moi… je suis là pour te le rappeler. Jusqu’au jour où tu oublieras tout.

— Que se passera-t-il à ce moment-là ? murmura-t-il, en proie à l’effroi face à cette vérité : son identité se dissolvait un peu plus à chaque fois qu’il mourait.

— Quand tu ne te souviendras plus de rien…

Elle s’approcha, son regard plus brillant que jamais.

— …ton pouvoir sera mien.




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