Casse-tête chinois (Cédric Klapisch, 2013)
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Casse-tête chinois (Cédric Klapisch, 2013)
"Casse-tête chinois" est la troisième et dernière partie de la trilogie de Cédric Klapisch consacrée aux tribulations sentimentales et géographiques de Xavier Rousseau, son Antoine Doinel joué par Romain Duris. Dans "L'Auberge espagnole" (2002), il était un étudiant en quête d'identité, dans "Les Poupées russes", c'était un trentenaire instable et dans "Casse-tête chinois", devenu quadragénaire, il a beau s'être assagi, sa situation sentimentale et géographique reste toujours compliquée. Séparé de sa compagne anglaise Wendy (Kelly Reilly) avec laquelle il a vécu dix ans et eu deux enfants, il part à New-York pour pouvoir garder un contact avec eux. Là-bas, il retrouve sa pote lesbienne Isabelle (Cécile de France) qui vit en couple sans se priver de petits extras histoire d'entretenir la flamme de la jeunesse tout en désirant fonder une famille dont le père biologique ne serait autre que lui. Et puis pour corser encore la recette, s'ajoute Martine (Audrey Tautou) elle aussi séparée et flanquée de deux gosses et les services de l'immigration qui enquêtent sur le mariage (blanc) que Xavier a contracté pour rester sur le sol américain.
"Casse-tête chinois", tout aussi frais, dynamique et savoureux que ses deux prédécesseurs contient de délicieux moments de comédie tout en conservant l'esthétique du patchwork culturel propre au contexte cosmopolite dans lequel il s'inscrit, l'histoire se déroulant pour l'essentiel dans le quartier chinois de New-York (ville par ailleurs filmée de façon très originale, comme un village convivial et familier!) et abordant les thématiques sociétales telles que les familles recomposées ou l'homoparentalité. En effet même si la recette est identique aux deux premiers films, l'âge abordé fait que la question de la parentalité et de la filiation est centrale dans "Casse-tête chinois". S'y ajoute une amusante (bien que superficielle) mise en abyme avec le roman que Xavier écrit pour mettre de l'ordre (et du sens) dans sa vie et que son éditeur (joué par Dominique Besnehard) commente à distance par Skype. Bref je ne me joins pas à tous les pisse-froid qui ont démoli le film en le jugeant inutile ("réchauffé", "embourgeoisé", "clipesque et publicitaire" etc.) car j'ai pris grand plaisir à le voir et le revoir.