Congratulations! Your support has been successfully sent to the author
Saint-Laurent (Laurent Bonello, 2014)

Saint-Laurent (Laurent Bonello, 2014)

Published Feb 9, 2021 Updated Feb 9, 2021 Culture
time 2 min
0
Love
0
Solidarity
0
Wow
thumb 0 comments
lecture 184 readings
0
reactions

On Panodyssey, you can read up to 30 publications per month without being logged in. Enjoy27 articles to discover this month.

To gain unlimited access, log in or create an account by clicking below. It's free! Log in

Saint-Laurent (Laurent Bonello, 2014)

J'ai vu les 2 films consacrés à Saint-Laurent à leur sortie au cinéma et je les ai trouvés complémentaires. Le point fort du film de Bonello est assurément dans sa forme, éblouissante. C'est un véritable film d'esthète, délicat et raffiné comme l'était Saint-Laurent. L'art sous toutes ses formes est omniprésent des figures d'identification comme Marcel Proust et Maria Calas aux peintres qui l'inspirèrent d'une manière ou d'une autre (Warhol, Mondrian, Matisse...) sans oublier le cinéma de "Madame De..." aux "Damnés" de Visconti dont l'un des principaux acteurs, Helmut Berger joue YSL vieux. Bonello fait preuve d'inventivité dans sa mise en scène pour relier la culture de Saint Laurent à sa création. L'exemple le plus évident est le défilé des ballets russes de 1976 où l'écran est découpé comme une toile de Mondrian, rappelant ainsi la collection qui lança sa carrière dans les années 60.

Le film de Bonello insiste également beaucoup sur le comportement autodestructeur de Saint-Laurent, son addiction à la drogue, à l'alcool et aux pratiques sexuelles à risque. Il met particulièrement bien en lumière le sulfureux personnage de dandy décadent Jacques de Bascher (joué par Louis Garrel) qui comme Klaus Nomi et tant d'autres fut balayé par l'épidémie de sida. Néanmoins comme le dit YSL âgé, chaque fois qu'il est tombé dans les escaliers, il a réussi à se relever. C'est la force d'YSL qui est une sorte de phénix qui renaît toujours de ses cendres. Sa fragilité et son incapacité à s'adapter au monde réel sont équilibrées par sa créativité et sa capacité à rebondir.

Le film de Bonello n'est cependant pas exempt de défauts. Il est très long et décousu ce qui est un comble pour un biopic consacré à un grand couturier. Il est parfois répétitif et trop clipesque. Il est plein comme un œuf de détails et de personnages survolés (la mère par exemple jouée par Valérie Donzelli puis Dominique SANDA ne fait que passer, les égéries sont peu mises en valeur sans parler des employés de sa maison de couture qui sont interchangeables). Le plus gros raté provient de l'incapacité de Bonello à traiter la relation avec Bergé alors que c'était le point fort du film de Lespert. De façon plus générale, le film manque d'incarnation humaine et se rapproche de l'art pour l'art avec une fascination complaisante pour le vice et la décadence (une obsession de ce réalisateur) ce qui met trop à distance le spectateur.

lecture 184 readings
thumb 0 comments
0
reactions

Comments (0)

Are you enjoying reading on Panodyssey?
Support their independent writers!

Prolong your journey in this universe Culture
Hébreu
Hébreu

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, votre sourire, ma joie.

Bernard Ducosson
1 min
La Légende d'Azénor
La Légende d'Azénor

  La légende d'Azénor - Journal d'Eléonore par Juliette Norel  

Jean-Christophe Mojard
4 min

donate You can support your favorite writers

promo

Télécharge l'application mobile Panodyssey