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Chapitre 14

Chapitre 14

Published Jun 8, 2022 Updated Jun 24, 2022 Culture
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Chapitre 14

Chapitre 14

Timéo, 1 er octobre

En cette fin d’après-midi, Thibaut et Timothée, deux jumeaux nés trop prématurément pour survivre, nous accompagnent, Titouan et moi, dans notre sortie sur la Terre. Tifanie n’est pas là car, avec la chute des feuilles, il n’y a plus de fleurs à faire pousser. Titouan ne sortira bientôt plus non plus, hormis pour le plaisir de m’accompagner moi ou d’autres enfants du royaume. Titouan et moi survolons le chaudron, impatients de faire découvrir les marcassins aux jumeaux, mais dans celui-ci, il n’y a plus personne. Notre déception est de courte durée puisque nous retrouvons un peu plus loin, les cinq rescapés qui se portent à merveille. Ils suivent leur maman qui veille farouchement sur eux. Gare à quiconque se mettrait en travers de sa route. C’est la plus grande crainte des promeneurs qui pour la plupart savent que la seule solution serait de trouver refuge dans un arbre.

La mission du jour pour Titouan est de faire naître des pigeonneaux à la basilique Sainte-Thérèse située à Lisieux. Nombreux sont les volatiles à avoir élu domicile dans les tours de l’édifice. Nous pénétrons tous les quatre à l’intérieur de la cathédrale et je suis ébahi par la beauté et la hauteur de la nef. Je me positionne tout en haut du choeur, juste sous le dôme que j’ai tout loisir d’admirer de très près. Je me demande bien comment les Humains ont fait pour bâtir un bâtiment aussi gigantesque. Et puis surtout, comment ils s’y sont pris pour peindre chaque recoin du plafond voûté avec autant de minutie et des fresques aussi détaillées. Je suis impressionné. Etaient-ils sur des échafaudages avec la tête tournée vers le plafond ? Ou suspendus ? ou encore couchés dans des filets ? J’avoue que cela m’intrigue. Pour nous qui volons, c’est relativement simple, mais pour les Humains, j’ai bien du mal de les imaginer en train de faire cela. En tout cas, le résultat est splendide. Je pique du nez puis m’amuse à slalomer entre les imposantes colonnes. Je viens me poser sur la rambarde intérieure qui fait le tour du chœur et observe à nouveau le dôme avant de sortir au grand air. Mes amis sont déjà dehors. Titouan est en train de jouer avec sa baguette magique, sous le regard admiratif des jumeaux. Des pigeonneaux sortent de leur coquille, attendrissant Timothée et Thibaut.

Nous survolons l’escalier qui mène au sommet de la basilique. Les jumeaux en profitent pour récupérer des plumes sur les marches. Je me demande bien ce qu’ils comptent en faire. Titouan interrompt ma rêverie en me donnant un coup de coude.

  • Regarde, les deux garçons. Ils s’apprêtent à se jeter dans le vide en se donnant la main.

Ils nous font signe de les rejoindre et à notre plus grand étonnement nous invitent Titouan et moi à prendre part à leur jeu. Tels des parachutistes à la sortie d’un avion, nous nous laissons planer et nous nous rejoignons tous les quatre pour réaliser des figures. Je suis tenté de battre des ailes car le sol se rapproche, mais Thibaut me convint de n’en rien faire :

  • Attends, Timéo ! Profite encore un peu !
  • J’ai peur de m’écraser au sol. Tu sais, je suis plutôt maladroit, moi !
  • C’est pas faux, répond Titouan en adressant un clin d’œil à Timothée. Timéo, c’est le roi des gaffes.

Il n’a pas fini de dire ça que je lâche leurs mains. Je me retrouve alors propulsé un peu plus haut qu’eux et j’admire leur danse, en battant des ailes. Titouan me rejoint à son tour. Nous observons les frères, admiratifs de leur chorégraphie. Ils passent du ventre sur le dos, se rapprochent, s’éloignent, se touchent du pied, se frappent dans les mains, se retrouvent tout à coup dos à dos les mains jointes puis ils recommencent à battre des ailes en préparant une nouvelle figure. Thibaut se stabilise en position de chaise, Timothée vient poser ses deux pieds sur les genoux de son frère en lui faisant face et tout en tenant Thibaut par les mains, il effectue un salto arrière avant de se raccrocher aux pieds de Thibaut, comme un gymnaste à des anneaux. Suspendu dans les airs, il se laisse porter par Thibaut qui le remonte à notre hauteur. Quelle complicité ces deux-là. Je considère Titouan comme mon frère de coeur, mais le lien qui unit Thimothée et Thibaut est bien plus fort. Avant de partir, ils s’assurent d’avoir toujours les plumes dans leur poche, puis nous invitent à les suivre car ils veulent nous présenter leur maman. A notre arrivée, elle est occupée à repasser du linge dans sa buanderie avec la fenêtre ouverte.

  • On ne pouvait pas rêver meilleure occasion, dit Timothée, en adressant un clin d’œil à son frère jumeau.

Thibaut a tout de suite compris. Je regarde Titouan qui est aussi perplexe que moi. Je me demande bien ce qu’ils manigancent ces deux-là. Heureusement, Timothée ne nous laisse pas trop languir.

  • C’est l’occasion idéale d’adresser un signe à Maman, nous explique-t-il.

A ces mots, les deux frères plongent une main dans leur poche et en ressortent chacun une plume. Ils traversent la fenêtre avec leur trésor à la main et, bien que leur maman ne puisse les voir, elle suit des yeux les plumes qu’ils viennent déposer à ses pieds.

Elle s’empresse de les ramasser en souriant. Comme à chaque fois qu’elle trouve des plumes, elle les prend en photo pour partager son bonheur sur les réseaux sociaux, puis les range dans le coffre dédié aux souvenirs de ses bébés. En postant sa photo dans un groupe de paroles de paranges, elle ajoute en commentaire : « A chaque fois que je trouve une plume, il y en a une deuxième pas très loin. » Les membres lui répondent que c’est à coup sûr un signe de ses jumeaux, ce qui la réjouit. A la manière dont ils se serrent dans les bras, il est évident que les deux petits sont émerveillés par le sourire qu’ils viennent de déclencher chez leur maman.

**

Sur ce moment de tendresse, nous prenons la direction d’Avioth. Papa est rentré du travail plus tôt parce qu’il y a une invitée à la maison. C’est Clara, la copine de Célia qui habite au Hayon. Je présente chacun des membres de ma famille à mes nouveaux amis. Nous nous attardons dans la chambre de Célia qui est en train de faire des recherches pour leurs exposés. Ma soeur a prévu de jouer du piano devant la classe et notamment son morceau préféré : la chanson « Tones and I » de Dance Monkey, une chanteuse de pop australienne révélée en 2019. Célia imprime les paroles pour que tous les élèves puissent l’accompagner en chantant. De son côté, Clara a commencé par dessiner un renne. Elle se penche maintenant sur les informations qu’elle découvre sur internet.

  • Célia, tu savais que le renne s’appelle « caribou » en Amérique du Nord et « renne » en Scandinavie et en Asie du nord ?
  • Ah, non. C’est marrant ça ! Tu veux que je fasse d’autres recherches pendant que tu prends note ?
  • Oui, on peut faire comme ça.
  • Alors, tu peux écrire qu’on le retrouve dans les régions les plus au nord du globe, dans les forêts boréales, la toundra forestière et la toundra arctique.
  • Tu pourrais trouver des infos sur ses bois ?

La réponse tombe rapidement :

  • C’est le seul cervidé dont le mâle et la femelle ont tous les deux des bois, mais ils ne les perdent pas au même moment : le mâle en hiver tandis que la femelle attend sa mise bas.

Tandis que Clara remplit sa feuille, Célia continue ses recherches.

  • Eh attends, je viens de trouver une anecdote incroyable sur la grossesse des mamans rennes.
  • Ah oui ? Vas-y, je t’écoute.
  • Eh bien, normalement, elle dure neuf mois comme chez les Humains, mais si l’hiver est trop froid et qu’elle manque de nourriture pour s’alimenter correctement, la femelle peut retarder la naissance jusqu’à deux mois en stoppant le développement du fœtus. Inversement, elle peut aussi l’avancer d’un mois pour donner toutes les chances de survie au petit.
  • Je n’en reviens pas. C’est dingue comme la nature est bien faite, non ?
  • Tout à fait d’accord avec toi. Tu en as déjà vu en vrai des rennes ?
  • Non, mais j’aimerais beaucoup. Dommage que la Laponie soit si loin !
  • C’est trop cool là-bas. Il paraît qu’on peut même faire des balades sur des traineaux tirés par des rennes.

C’est à ce moment que Jérémy apparaît dans la chambre, mettant brutalement fin à leurs rêveries.

  • Maman a dit que c’était l’heure de manger. Vous venez ?
  • On arrive, répondent en chœur les fillettes.

Au menu, Cédric a concocté un menu qui plaît aux enfants : du poisson pané et de la purée et exceptionnellement comme il y a une invitée, les légumes ne sont pas obligatoires, pour le plus grand bonheur de Jérémy qui se fait toujours prier pour en manger.

  • Trop cool : de la glace en dessert., dit Jérémy. C’est trop bien quand il y a des invités, hein Maman ?
  • Oui, mon chéri, lui répond-elle.

Maman fait goûter la glace aux jumeaux qui sont assis dans une chaise haute de chaque côté d’elle. Surpris par le froid, Frédéric commence par faire la grimace, mais en redemande très vite en remuant énergiquement les jambes. Ce qui a pour effet de faire rire Jérémy.

  • C’est trop bon, la glace, hein Frédéric ?

Au tour d’Alice. Passée la surprise, comme son frère juste avant elle, elle fait comprendre qu’elle en voudrait bien une autre cuiller. Ce qui émeut Clara.

  • Je pourrai la prendre dans les bras après le repas ?
  • Mais bien sûr, dit Maman. Vous avez terminé votre exposé ?
  • Il faudrait encore que j’imprime des images.

Célia prend à son tour la parole :

  • Maman, tu savais qu’en Laponie, les rennes sont domestiqués et qu’ils tirent des traineaux de touristes ?
  • Oui, je sais même que le vrai nom des Lapons, c’est des Sames et qu’en Norvège et en Suède, ce sont les seules personnes à élever des rennes. En Finlande, vous voyez, ce n’est pas un privilège qui leur est réservé. N’importe qui peut en faire l’élevage.
  • C’est doit être cool de se faire trainer par des rennes, comme le Père Noël, commente Jérémy.

Papa qui est resté silencieux jusque-là prend la parole.

  • Oui, certainement Jérémy. Mais pour cela, il faut aller en Laponie, au pays du Père Noël.
  • Dis Papa, on pourra aller le voir un jour ?
  • C’est un peu loin, tu sais mon bonhomme, répond Papa en éclatant de rire.
  • Il faut prendre l’avion, et ça coûte cher, ajoute Maman sérieusement. Bon, maintenant, Jérémy et Célia, vous débarrassez la table et toi, Clara, tu peux t’installer dans le canapé. J’arrive avec Alice.

Un large sourire se dessine sur le visage de Clara qui ne se fait pas prier pour rejoindre le salon. J’assiste alors à un grand moment de tendresse, que Maman s’empresse de filmer avec son téléphone. Clara couvre sa petite protégée de bisous sur la tête.

  • Comme elle sent bon ! J’adore le parfum des bébés !

Alice semble apprécier le câlin. Repue, elle s’endort rapidement dans les bras de Clara. Maman s’installe juste à côté avec sur ses jambes, Frédéric qui gazouille. Il n’a pas l’air si pressé qu’Alice de rejoindre les bras de Morphée.

La nuit est tombée. Timothée et Thibaut s’impatientent. Ils aimeraient bien rentrer au royaume parce qu’ils ont rendez-vous avec Lucas pour fabriquer un rêve pour leurs parents. Cela me rappelle de bons souvenirs quand j’avais créé celui pour Maman. Je me rappelle de l’émerveillement que j’avais ressenti en entrant dans cet atelier, empli de magie. Je me souviens des flacons de poudres colorées et des danses envoûtantes que faisaient les rêves en naissant au passage dans le filtre. Me revient également en mémoire, la suite de la soirée qui avait été un peu moins douce lorsque le rêve avait joué avec mes nerfs avant de s’introduire dans l’oreille de Maman…par accident, en tombant les mains contre son ventre, j’avais créé la vie en elle. Heureusement que cette histoire s’est bien terminée avec la naissance des jumeaux.

Titouan et moi abandonnons Timothée et Thibaut à l’entrée de l’atelier des rêves pour retrouver des bébés assis en cercle autour de Dimitri. Il est en train de leur raconter des blagues et comme à l’accoutumée, son public est conquis. Mes yeux s’attardent sur Sophie, qui avait été jetée dans l’escalier par son papa. Aujourd’hui, elle n’a plus souvenir de cet événement tragique suite à son passage en salle d’oubli. Elle est épanouie et rit tout le temps. On est bien loin désormais de la petite fille apeurée qui me faisait tant de peine quand je suis arrivé au royaume.

Contrairement à Titouan, je n’ai pas envie de me coucher, je ressors avec Lucas pour distribuer des rêves et en profite pour aller voir ce qui se passe chez mes parents. Ce soir, exceptionnellement, mon frère et ma sœur ont le droit de regarder un film d’animation. C’est Clara qui a l’honneur de le choisir puisque c’est l’invitée du week-end. Elle est attirée par Peter Pan et Jérémy est ravi de son choix. C’est un de ses films préférés. J’ai comme l’impression que le courant commence à bien passer avec Clara et qu’il n’est plus aussi distant qu’à l’école. En repensant à l’accueil glacial qu’il lui a fait quand elle s’est assise à côté de lui, en arrivant en classe avec deux semaines de retard, je me dis que je préfère le lien qui les unit aujourd’hui.  Les discussions vont bon train entre eux deux :

  • Moi aussi, j’aimerais bien pouvoir voler comme Peter Pan et mon petit frère Timéo pour aller au plus près des étoiles, commente Jérémy. Dis, Clara, tu connais des constellations, toi ?
  • Je sais reconnaître la petite Ourse et la grande Ourse. Avec Maman, parfois, on s’installe dehors à la nuit tombée et on peint le ciel étoilé. Je te montrerai nos toiles si tu viens un jour chez moi. Ça te dirait ?
  • Oui, bien sûr, moi j’adore tout ce qui concerne les sciences et en particulier le système solaire, les planètes et les étoiles. J’ai même un télescope dans ma chambre.
  • Si vous voulez, dit Papa, après Peter Pan, on pourra aller observer les étoiles. Le ciel est bien dégagé ce coir.
  • Oh oui, c’est trop cool, répond mon frère, hyper-enthousiaste. Je pourrai te montrer la ceinture d’Orion, Clara.
  • Avec plaisir, Jérémy.

Aucun doute maintenant que la glace est brisée entre Jérémy et Clara. Ils sont couchés côte à côte sur une couverture et observent le ciel. Je m’éloigne d’eux pour rejoindre des enfants qui récupèrent de la poudre d’étoile. En m’approchant du groupe, j’aperçois une moto volante. C’est Stéphane qui la conduit et derrière lui se trouve Justin qui se tient fermement à lui. Dès que la moto s’approche d’une étoile, Justin récupère de la poudre et en remplit deux seaux fixés à ses pieds. A son sourire béat, je comprends rapidement que la sortie le fait kiffer. Quand j’arrive à leur hauteur, Stéphane amorce un virage serré pour m’éviter. Le contenu d’un seau se renverse sur sa trajectoire créant une étoile filante visible depuis la Terre. Je m’empresse de redescendre pour voir la réaction de mon frère. Jérémy est en train de danser de joie.

  • Maman, avec Clara, on vient de voir une étoile filante. C’était magique ! On s’est tenus pas la main, on a fermé les yeux et on a tous les deux fait un vœu, mais on ne te dira pas lequel. C’est un secret. Tu crois que c’est Timéo qui a fait l’étoile filante juste pour nous ?
  • Je ne sais pas, mais qui sait ? C’est peut-être possible. Et si c’est le cas, c’est un merveilleux cadeau, non ?
  • Oh oui, un super cadeau, même, répond Jérémy
  • Peut-être qu’il était avec mon papa, renchérit Clara. Ils ont peut-être fait l’étoile filante ensemble.

**

Après cette soirée bien remplie, ma nuit de sommeil a été courte, mais sous aucun prétexte, je ne voudrais rater le début de journée de mes parents. Je me rends en salle de cinéma pour les observer depuis ma tablette. Eux non plus n’ont pas beaucoup dormi et à voir leurs têtes, j’ai même l’impression que la nuit a été agitée. Je me demande bien pour quelle raison.

  • On n’aurait pas dû faire des recherches sur internet hier soir, hein, lance Maman en voyant Papa arriver dans la cuisine avec les cheveux ébouriffés.
  • Oui, ça nous a mis des idées dans la tête, cette histoire de Père Noël en Laponie.
  • Les images que nous avons vues donnent envie, hein ?
  • Tout à fait. C’est vrai qu’il y a de quoi passer un super séjour en famille là-bas.
  • Je me dis que les jumeaux sont trop petits pour en profiter, mais pour Jérémy, c’est le moment idéal. Cette année, il croit encore au Père Noël. Pas sûre que ce soit encore le cas l’année prochaine.
  • C’est vrai. J’imagine déjà les étoiles dans ses yeux.
  • Moi aussi, je n’arrive pas à me sortir cette idée de la tête, mais c’est un fameux budget avec une aussi grande famille.
  • Je t’avoue que j’y ai beaucoup réfléchi cette nuit et que c’est tentant d’utiliser la cagnotte que nous avons sous la main, celle qui doit normalement servir si nous rencontrons des difficultés avec le restaurant.
  • Notre commerce a survécu aux fermetures Covid, mais la clientèle est encore assez frileuse. C’est peut-être un peu risqué.
  • Ça mérite réflexion en effet.

Les jumeaux sont réveillés. Je les entends gazouiller dans leur chambre. Un petit clic sur l’écran de ma tablette et je me retrouve en leur compagnie. Ils me font penser à Timothée et Thibaut. Ça doit être vachement cool d’être toujours deux. Deux fois plus de fun, deux fois plus d’amour, mais aussi deux fois plus de disputes, j’imagine et deux fois plus de bêtises. Je plains Maman quand ils vont commencer à marcher.

Allez ! Mes amis sont certainement réveillés. Je ne sais pas trop ce que nous allons faire aujourd’hui. Il pleut parce que les ados sont en train de titiller les nuages.

« Il faut bien arroser la Terre », m’ont-ils un jour expliqué. J’ai oublié de leur demander d’où provient l’eau, mais un jour, je percerai le mystère, c’est sûr.

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