Les gourous du pouce

Veröffentlicht am 3, Dez., 2022 Aktualisiert am 20, Sept., 2024 Kultur

1 min

Quelle vie exaltante
Doivent avoir ces prodiges
Qui tous les jours nous vantent
Des billets qu’ils rédigent
La savante vérité
Aux hères que nous sommes
Incapables de penser
Sans leur saint vadémécum

Tous ces gothas des réseaux
Qui surfent sur la toile
Nourrissent nos idéaux
De culture qu’ils étalent
Que ne rêverait-on pas
D’avoir autant d’abonnés
Attachés à ces sherpas
Que des pouces ont couronné

Il vous suffirait pourtant
De quelques clics à peine
Pour voir que sous ces savants
Se cachent des sirènes
Que leurs chants mélodieux
Qui sonnent à nos oreilles
Est celui des envieux
Que nos likes étayent

Cachés derrière l’écran
Ils puisent dans leur Google
Ou autre représentant
Du savoir qui dégueule
Une masse abjecte
Dont les titres racoleurs
Aux contenus ineptes
Vont se répandre dans l’heure

Je lève donc mon pouce
À cet esprit critique
Que les écrans détroussent
Qui devient famélique
Aux gourous aux séides
Et à tous ces beaux parleurs
À leurs langues bifides
Je redresse mon majeur 

(Le supplice des sentiments, Jean-christophe Mojard, Éditions LC)

Julien Ziemniak vor einem Jahr

Je vous cite : "Lorsque je l’ai publié dans cette construction il (le poème) a enthousiasmé, c'est un comble, ces gourous dont je me moque. Mais dès lors que je publiais des rimes avec plus de rigueur, mes textes passaient dans l’ombre ..." J'ai supposé une version plus aboutie. Mais c'est peut-être moi qui n'ai rien compris à l'affaire. Aucune importance. Mon invitation à la rébellion demeure !

Jean-Christophe Mojard vor einem Jahr

Ou me suis-je mal exprimé. Je l'ai publié dans cette construction avec des vers boiteux, puis l'ai laissé en son état.
Ce sont d'autres poèmes que je publiais et qui laissaient les gens indifférents. En fait, les suiveurs du gourous "likaient" uniquement ce que le gourou aimait lui-même…

Julien Ziemniak vor einem Jahr

Je souscris bien entendu et plutôt deux fois qu’une. Me feriez la grâce de partager avec nous la variante qui est passée « au dessus » des radars ? Et que vivent les majeurs dressés vigoureusement !

Jean-Christophe Mojard vor einem Jahr

Bonjour et merci pour l'appréciation. J'avoue ne pas avoir saisi toutefois le passage de la variante.

Hervé Fuchs vor einem Jahr

Je te mets un pouce, ne t'en déplaise ;-)

Prince Of Panodyssey Alias Alexandre Leforestier vor einem Jahr

Mon rire est bien vivant ! MDR

Jean-Christophe Mojard vor einem Jahr

Tous les pouces ne se valent pas. C’est bien pour cela que d’aucuns les entourent d’un anneau. Je joins mon rire à celui d’Alexandre.

Prince Of Panodyssey Alias Alexandre Leforestier vor einem Jahr

Fantastique ! J'adore... Cela fait plaisir de se sentir compris.

Par le bas ?

Non, jamais en ce qui me concerne. Je suis un randonneur et dans les alpages on grimpe. Et si nous allons - en bas - c'est pour de bonnes raisons...

Panodyssey est né d'une moquerie philosophique lors d'une discussion que j'ai eu avec un berger dans les alpages de Chanso en Suisse au-dessus du lac Léman en plein Chablais.

On parlait justement de ce délire Métro Boulot Algo bourré de likes idiots... ;-)

Jean-Christophe Mojard vor einem Jahr

Je leur laisse la vallée également. Il faut être randonneur effectivement pour comprendre avec ses yeux et son cœur lorsque s’ouvre l’horizon devant nos yeux.

Pour autant, même la rando voit son lot d’influenceurs maintenant. Instagram est un fléau des panoramas. Ni les Alpes, ni les Pyrénées ne sont épargnées. J’espère que les alpages de Chanso seront préservés le plus longtemps possible.

Je garde sous le coude les mots crémeux de ce délire "Métro, boulot, algo bourré de likes idiots". Ça fera bien un nouveau pamphlet pour mon odyssée ici.

Prince Of Panodyssey Alias Alexandre Leforestier vor einem Jahr

Alors... Les alpages de Chanso trinquent. L'herbe ne pousse plus assez pour faire pousser les fleurs et la verdure que mangent les vaches. Donc le lait manque ce qui est un vrai souci pour le fromage et son économie. Après çà, la montagne d'en face se casse la gueule car les glaciers ont disparu et la glace c'est le ciment des montagnes donc les roches tombent. Mais le plus grave c'est que sans glaciers le Rhône va disparaître et là les amateurs de vins pourront tirer la langue...

Je suis d'accord et je constate que dans mes alpages je croise parfois des zombies trop bobo à mon goût... ;-)