Félicitations ! Ton soutien à bien été envoyé à l’auteur
2021 - Septembre, Semaine 39

2021 - Septembre, Semaine 39

Publié le 4 oct. 2021 Mis à jour le 18 févr. 2022 Curiosités
time 7 min
0
J'adore
0
Solidaire
0
Waouh
thumb 0 commentaire
lecture 271 lectures
0
réaction

Sur Panodyssey, tu peux lire 30 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 29 articles à découvrir ce mois-ci.

Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit ! Se connecter

2021 - Septembre, Semaine 39

Inspiration Visuelle

Source: Pixabay

Aurore Dulac

Il surveille la brèche lumineuse, dont la forme rappelle une coquille d’escargot.
Personne d’autre que lui n’est censé utiliser ce passage.
Mais une force obscure dotée d’une énergie surhumaine s’en rapproche dangereusement.
Un seul être pourrait le trouver.
Celui-là même qui n’existe que dans les légendes de l’Autre Monde.
Le maitre des lieux, tout puissant, ne laissera jamais un étranger entrer sur son territoire.
Cette terre était désormais la sienne.
Que l’étranger vienne s’il ose.
Il bénéficiera d’une lente agonie.
Découvrant les pires tortures. Sombrant dans les abysses ténébreuses, telles un marécage dans lequel il se débattra jusqu’à l’épuisement.
Posté face à la brèche, il guette.
Il l’attend patiemment…

Character Design #1

Source: Deviant Art

Aurore Dulac

« Ahh que Monsieur le frère soldat est beau ! »

« Ahh qu’il est fort ! »

« Avec ses yeux envoutants. »

« Ses cheveux en bataille. »

« Son armure qui sculptent ses muscles »

« Son teint aussi pâle que parfait. »

« Et ce sourire. »

« Ah mais quel séducteur. »

« Ah c’est le plus beau ! Et il le sait. »

« Ah que oui je le sais. »

-Monsieur le frère soldat !

Devant son miroir, Charles se tut et remit ses mèches en ordre.

-Oui, entrez.

Son conseiller n’est pas encore entré qu’il déblatère les rumeurs.

- Vous n’allez jamais croire ce qui vient de se passer ! Le prince et la princesse…

- La princesse ? Oh oui, mon frère s’est marié c’est vrai. Le pauvre… Les tourtereaux se sont déjà entretués ?

-Pas du tout ! Ils avaient disparus. N’avez-vous pas entendu toute l’agitation qui a gagné le palais ?

- J’étais occupé, fit Charles en étudiant son profil dans le miroir.

- Ils ont été retrouvés dans le placard à balais !

Charles ouvrit des grands yeux.

-Diable. Que pouvaient-ils bien faire dans ce cagibi ?

Son conseiller eu le rouge qui lui monta aux joues.

-Noooooon ! Impossible ! En êtes-vous sûr ?

-Ils étaient à l’intérieur tous les deux et…

Il n’écouta pas la suite et sorti de sa chambre.

Dans les couloirs il entendait deux voix distinctes qui se criaient dessus.

-Vous n’êtes qu’un gros pervers ! s’époumonait une voix aigüe.

-Moi ? Mais quel culot ! C’est vous qui êtes venu me trouver dans ce placard !

- Qu’êtes-vous en train d’imaginer ? Comment aurais-je pu deviner que vous étiez dedans ? Ne rejetez pas la faute sur moi ! continuait de s’agacer la princesse en criant plus fort.

Charles revient sur ses pas.

Dans sa chambre, son conseiller était toujours écarlate.

-Faites donc taire ces rumeurs. Et réjouissez-vous qu’ils aient été trouvés à temps dans ce placard… Sinon nous aurions dû organiser des obsèques…

Challenge de la semaine

1/ Écrire une histoire courte sur le thème de la rêverie.
2/ Employer les mots (ou famille de ces mots) "voyage" et "évasion"
3/ Placer le mot rare : xylocope ( je vous laisse faire des recherches sur ce mot)

Dariël Bleen

Rencontre avec un Xylocope

— Lumière tamisée OK ! Coussin rembourré OK ! Réveil OK ! Dire que je dois me lever à six heures demain. Quelle poisse ! Je vais avoir très peu de temps. Mais ce n’est pas grave. Il faut que je me concentre sur l’essentiel, demain je pourrais davantage explorer.

       Marc, jeune cadre dans une entreprise et spécialiste des rêves, passait ses nuits dans ce qu’il appelait son cocon d’évasion. Il avait réussi, il y a quelques années à maîtriser ses rêves. Il accédait à l’univers qu’il avait créé de toutes pièces sans problème. Et il pouvait interagir avec. Le jeune homme avait lu quelque part que cela se nommait des rêves lucides. Mais il n’aimait pas attribuer ce nom. Trop scientifique se disait-il.

       En tout cas, cette nuit, il avait du pain sur la planche. Un nid de xylocope s’était installé dans sa demeure faite de feuille. Cela l’avait surpris il y a quelques nuitées de cela, lorsqu’il entendit un bourdonnement proche de son oreille. Pris de panique, il franchit la porte de sa demeure et sprinta le plus loin possible. Arrivé au niveau du lac aussi bleu que le ciel, Marc souffla. Il se trouvait ridicule. 

       Aujourd’hui, il s’était équipé. Tenue d’apiculteur, filet, bombe à insecte, la totale. Et petit à petit, il commença à s’approcher de ses escaliers. Le nid se trouvait sous une planche de bois. Seul le contour de la maison était parsemé de feuillage. L’intérieur devait absolument être en bois, que ce soient les poutres, les escaliers, la salle à manger ou le lit. Le passage qui le ramenait vers son véritable monde. Et temps qu’il ne s’allongeait pas dessus, Marc ne quittait pas son cocon.

       Le jeune cadre souleva la planche et aspergea le nid, vidant quasiment la bombe. Seulement, le xylocope avait survécu.

— Dit donc, t’es coriace toi !

— Un peu mon neveu !

       Marc tomba à la renverse.

— Oh pardon. Je ne voulais pas t’effrayer. Enfin… pas trop.

       Le xylocope s’approcha de la tête de Marc. Celui-ci pouvait l’apercevoir distinctement. Il était impressionnant. Son corps tout noir faisait ressortir ses ailes violacées. Il ne ressemblait à aucune abeille qu’il aurait pu croiser dans sa vie.

— Je me présente, Abe III, prince du royaume de Xy.

— Euh… Enchanté, moi c’est Marc.

— Ravi de te connaître. Oh et tu peux enlever cet accoutrement ridicule. Je ne compte pas te piquer.

— C’est noté.

       Marc, décontenancé et méfiant, décida quand même d’enlever sa protection.

— Bon voilà, je suis là parce que je fuis mon royaume. J’ai fait une légère boulette là-bas et l’on m’en veut. Alors je te propose un marché. Tu me laisses me cacher ici et je promets de ne pas te déranger.

— Je n’en tire aucun avantage.

— Si ! Ma compagnie ! Tu vas voir, je suis très drôle. Tiens, que fait une abeille quand elle vole ?

— Je… ne sais pas.

— Bzzzzz

       Alors que le xylocope riait de tout son être, Marc souffla de dépit. Mais quelque chose cependant le fit sourire. Ce petit être était visiblement comme lui, solitaire. Et ça faisait quelques années maintenant qu’il était tout seul ici. Un peu de compagnie ne lui ferait peut-être pas de mal. Il accepta donc la proposition.

— Bon ce n’est pas tout ça, mais il faut que je reparte dans mon monde. Ne fais pas de bêtise pendant mon absence.

— Ne vous inquiétez pas amiral ! Je garde le navire jusqu’à votre retour, répondit Abe d’un signe militaire.

       Marc leva les yeux au ciel et s’allongea sur son lit. À cet instant précis, son réveil sonna et le jeune cadre retrouva son appartement avec la lumière tamisée. Son voyage venait à peine de se terminer et il lui tardait déjà de repartir dans son cocon d’évasion.

Aurore Dulac

Ça devait être un voyage. Une évasion lors d’une semaine de vacances.
Peu craintif, le voyageur explorait la nature. Découvrant de nouveau continent ravagé par la pauvreté et la sécheresse.
Il y eu d’abord un son, puis un passage éclair devant son visage.
Le voyageur chassa l’insecte doucement hors de son champ de vision.
Etait-ce la fameuse Xylocope ? L’abeille charpentière noire aux ailes bleutées. En Afrique ? 
Il en doutait mais ne s’attarda pas sur la question.
Il senti une légère piqûre sur l’une de ses épaules. Ignorant la désagréable sensation dans son bras, il contempla le paysage avant de poursuivre son voyage.
Chaque jour, le voyageur était en proie à un peu plus de fatigue. 
Lutter contre le sommeil devint une bataille de chaque instant.
Lors des courtes phrases de réveils, il se souvenait de sa balade dans l’Afrique Subsaharienne. 
Du léger bourdonnement de l’insecte qui lui a tourné autour, avant de le piquer.
Replongeant dans le sommeil, il rêva d’une mouche.
Elle l’accompagnerait pour explorer ses songes. Un nouveau en totale immersion dans sa propre conscience.
A bout de force, il n’avait plus que le rêve pour s’évader.
La mouche restait posée sur son épaule, là où elle l’avait piqué. 
Il commença à lui parler :
-Je m’appelle Léandre. J’aime voyager.
La mouche bourdonna.
-Je m’appelle Tsé-Tsé. Partons en voyage ensemble.

lecture 271 lectures
thumb 0 commentaire
0
réaction

Commentaire (0)

Tu aimes les publications Panodyssey ?
Soutiens leurs auteurs indépendants !

Prolonger le voyage dans l'univers Curiosités
Alicia des Monts Ozark
Alicia des Monts Ozark

Pour ce physicien, il est évident que la conscience peut agir à distance et survit après la...

Maivan
8 min

donate Tu peux soutenir les auteurs qui te tiennent à coeur

promo

Télécharge l'application mobile Panodyssey