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Une basse qui dit "OUI" !

Une basse qui dit "OUI" !

Publié le 21 janv. 2024 Mis à jour le 21 janv. 2024 Musique
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Une basse qui dit "OUI" !

Au cours de ma première année de fac, nous étions quelque copromotionnaires à suivre un cours (probablement maths ou physique) quand l’un de nous posa la question suivante : au fait, le bassiste de Yes, comment s’appelle-t-il ?

On avait tous en tête Rick Wakeman au clavier et Ian Anderson au chant (super fastoche !), Sevie Howe à la guitare (fastoche), Alan White à la batterie (un peu moins facile). Mai qui à la basse : ????

Ce trou de mémoire collectif nous plongea dans un abîme d’angoisse assez indescriptible à côté duquel la représentation de l’espace en coordonnées polaires et du repère galiléen associé que s’évertuait à nous expliquer le prof s’apparentait à de l’urine de félidé.

La panique soufflant dans nos nuques son haleine fétide – signe qu’elle allait finir par nous rattraper – nous remisâmes notre amour propre et nous abaissâmes à demander autour de nous. Le salut vint d’un  étudiant assis deux rangs au-dessus (on était en amphi) : « Ce ne serait pas Chris Squire, des fois ? » Nous étions sauvés ! La panique pouvait aller chercher une bouteille d’Hextril à la pharmacie et nous nous prosternâmes aux pieds de notre sauveur, recouvrant iceux d’or, de myrrhe et d’encens.

Chris Squire est parti pour le paradis des musicos en juin 2015 (il n’y a pas encore d’enfer des musiciens, Barbelivien est toujours vivant), à l’age de 67 ans.

Il était un des cofondateurs de Yes, le seul membre du groupe à y être resté du début à la fin.

Le rock progressif a eu son apogée dans les années 70. C’est une musique qui a poussé sur le génie créatif des Beatles, les premiers – à mon avis – à faire la preuve de l’universalité de la musique et à montrer que prendre ce que l’on aime dans différents genres donne de nouvelles pistes à explorer. Pas besoin de long discours, il suffit d’écouter « Eleanor Rigby ».

Pour en revenir au rock progressif, ce dernier s’est nourri d’un tas d’influences : plutôt classique (comme Genesis), plutôt jazz (Camel), plutôt gnangnan (Barclay James Harvest) ou encore rock quasi pur (Pink Floyd). On a vu arriver des morceaux qui duraient toute une face de 33 tours (20 à 25 minutes). C’était aussi une manière de tourner le dos au système qui formatait tout en morceaux de 3 minutes pour passer à la radio.

Une petite recherche dans ce domaine nous permettrait de trouver des sketbraillettes d’enfer !

Yes s’est beaucoup inspiré des répertoires rock (évidemment), classique et contemporain. Ils démarraient souvent leurs concerts en diffusant un extrait de « L’oiseau de feu » d’Igor Stravinsky. Tous d’excellents musiciens, avec un chanteur à la voix magnifique. Chris Squire était reconnu comme un excellent bassiste, novateur de surcroît.

 

Une autre caractéristique de ce groupe était de superbes pochettes avec souvent des dessins de Roger Dean, grand créateur de mondes fantastiques, comme ci-dessous les illustrations centrale de « Yessongs » : 

Tout étudiant un peu baba cool avait un poster de Roger Dean dans sa chambre (hein, Michel !).

Ce groupe a bien sûr une superbe discograpie à son actif.

Pour ma part, je retiens « Relayer » et « Close to the egde ».

Et bien sûr, « Yesssongs », un triple album live qui prouve que ce groupe n’était pas un ramassis de rats de studio. Je me rappelle l’avoir acheté à Berlin (au KeDeVe) en août 1981 (Zouz, j'imagine que tu t'en souviens !). Le son est excellent et la prestation des musiciens à son paroxysme. Yes était un groupe multiforme mais la période « Yessongs », avec en particulier la présence de Rick Wakeman constitue leur apogée.

Il tourne en ce moment sur ma platine, après l’avoir « oublié » quelques années : question émotions, il ne m’a pas oublié.

On trouve plein de « Yesseries »  sur Youtube, mais cette musique ne se prête pas au son pourri d'un PC.

Je prête à qui le veut mes CD  de "Relayer" et "Close to the edge"

Pour ce qui est de "Yessongs", vous êtes les bienvenus pour venir l'écouter à la maison.

Je vous renvoie quand même à "And you and I" et ses dix minutes de rêve qui suffisent à se mettre l'âme en orbite.

La version studio :

https://www.youtube.com/watch?v=H-rdL2KkvzY

Et la version de Yessongs :

https://www.youtube.com/watch?v=k6Sp3U5mIUc

So long, Mr Squire.

Je dédie ces quelques lignes à Zouz et à Jean-Pierre, et aux souvenirs qu'ils ont du concert du 4 décembre 1977.

 

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