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Episode 53 : départ imminent

Episode 53 : départ imminent

Publié le 24 juin 2022 Mis à jour le 24 juin 2022 Culture
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Episode 53 : départ imminent

J’avais encore du mal à gérer toutes ces infos qui fusaient dans ma tête. Ce brouhaha permanent me rendait cinglé, mais je devais m’y habituer. Ce n’était malheureusement pas prêt de changer, à moins d’accepter d’être à nouveau mis hors service. Et vu le cadeau de ce premier essai, pas question de retenter l’expérience !

Ma vitesse de réflexion était décuplée. Ma capacité à analyser et à assimiler les informations multipliée par mille. Joe avait fait des miracles en trafiquant mes circuits, y avait pas à dire. Et il m’avait appris à me servir de mes super pouvoirs de synthé : comment effectuer des recherches à travers le réseau, comment filtrer les données, comment me rendre invisible… Pas évident d’être une machine, finalement. Surtout quand on a toujours fonctionné comme un humain ! Durant près d’un mois, j’ai fouillé le dark web, inspecté chaque 0 et 1 qui traînaient…, ce qui m’avait permis de tomber sur un truc vraiment étrange.

« Le bleu, j’espère que tu vas te bouger le cul et trouver ce putain de message. Ici, pas d’enquête. Pas de procès en vue. Ça me laisse plus de temps pour patrouiller dehors. Le boss est franchement louche depuis quelques jours, mais tu le connais…

Au fait, ton pote est dans la place. Un accueil chaleureux et en grande pompe. Dommage que tu aies manqué sa petite fête de bienvenue ! Mais on va bientôt faire un barbec et tu seras l’invité d’honneur. Alors te fais pas prier cette fois-ci. »

C’était du Léila tout craché. Je n’avais aucun doute là-dessus. Et son message était clair : ils étaient sur mes traces et avaient clairement prévu de me débrancher sans l’ombre d’un procès. Aucune chance pour moi de me défendre. Et d’après ce que j’avais compris, Florigan avait investi le commissariat et retourné la tête de tout le monde, là-bas. Tout le monde, sauf Léila…

Joe semblait d’accord avec moi, notre temps dans notre luxueux bunker était compté. On devait rapidement partir avant que la cavalerie ne débarque. Encore une fois. Mais pour aller où ? Nous avions fait le tour de toutes les planques de Joe et avec mon putain de corps à la con pas moyen de rester dehors trop longtemps. J’avais peu de chances de survie là-haut.

J’avais utilisé un vieux réseau de satellites pour étudier le terrain autour de nous et trouver un abri fiable et sécure. Et ce n’était pas chose aisée. La Terre avait pris cher. L’Homme l’avait pourri avec toutes ces conneries de course à la suprématie technologique. Et les attaques qu’elle avait subies de ces connards de petits bonhommes verts l’avaient totalement défigurée. Je le savais pertinemment, mais le voir de mes propres yeux – si je puis dire – était troublant.

Après des heures à passer au crible fin la surface de notre planète, j’avais fini par localiser un bâtiment décrépit enfoui dans le sol, sous un épais nuage de gaz toxiques. À plusieurs dizaines de kilomètres au sud de notre position. Sur les photos, aucun signe de vie n’était visible. Pas une plante. Pas un animal. Pas un brin de flotte. Juste cinq rochers immenses formant une main gigantesque tendue vers un ciel sombre, avec, au creux de sa paume, l'ouverture vers notre prochaine demeure.

 

Texte de L.S. Martins (35 minutes chrono, sans relecture). 
D'après Image par brands amon de Pixabay : Extraterrestres Planète Étoiles - Image gratuite sur Pixabay

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