The Lift (Robert Zemeckis, 1972)
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The Lift (Robert Zemeckis, 1972)
La plupart des grands cinéastes ont commencé par des courts-métrages qui nous donnent les bases de leur style et de leurs thèmes de prédilection. The Lift est un film de fin d'études, réalisé à l'université de Los Angeles (l'USC) alors que Robert Zemeckis n'avait que 19 ans. En dépit de son aspect expérimental (et donc un peu aride, noir et blanc et sans paroles) on reconnaît parfaitement la marque de fabrique de ce cinéaste:
- Un scénario écrit au cordeau et le montage incisif qui en découle (Zemeckis est avant tout un brillant scénariste).
- Le thème du temps routinier qui emprisonne dans une mécanique deshumanisante avec des gros plans répétitifs sur des réveils, des tableaux de bord et des cadrans (comme dans Retour vers le futur, Seul au monde etc.). L'absurdité de cette mécanique a quelque chose de kafkaïen.
- Un homme seul face à un monde d'objets (comme dans Seul au monde).
- La mécanisation du quotidien dans ses aspects les plus triviaux (les machines du petit déjeuner annoncent celles de Retour vers le futur) et des moyens de transport sous toutes leurs formes (Retour vers le futur, Pôle Express, Contact...)
- Une touche de fantastique dans le quotidien avec un ascenseur capricieux qui semble obéir à sa propre logique. La notion d'aléa, de hasard et de destin est au cœur de l'œuvre de Zemeckis ("La vie c'est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur lequel on va tomber" dit Forrest Gump.)
- Et pour finir encore le temps mais non plus le temps cyclique de la routine mais le temps linéaire de la vie, le temps qui passe et mène à la mort.