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Un P'tit truc en plus (Artus, 2024)

Un P'tit truc en plus (Artus, 2024)

Publié le 30 nov. 2024 Mis à jour le 30 nov. 2024 Culture
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Un P'tit truc en plus (Artus, 2024)



Voilà une comédie au succès mérité et qui respire la sincérité jusqu'au fond de ses tripes. On dit souvent qu'on ne fait pas de bons films avec de bons sentiments mais cette phrase mérite d'être nuancée. Il faudrait plutôt dire qu'il est difficile de faire un bon film avec de bons sentiments. "Un P'tit truc en plus" y parvient grâce à deux ingrédients bien dosés: l'humour et la tendresse. Pour cela, il propose de briser la barrière qui sépare habituellement le monde des handicapés de celui des valides. A la suite d'un quiproquo, un valide est pris pour l'un des pensionnaires d'un centre s'occupant de jeunes adultes atteints de handicaps mentaux ou neurodéveloppementaux. Le valide, c'est Paulo alias ARTUS qui cherche à échapper à la police après un braquage avec son père (joué par Clovis CORNILLAC) et se glisse donc dans la peau d'un handicapé, nous permettant de découvrir leur monde. Un principe qui a été la base de quelques monuments de la comédie, tels que "Certains l'aiment chaud" (1959) ou "Les Aventures de Rabbi Jacob" (1973). " Un P'tit truc en plus" n'a pas la prétention de les imiter, pourtant, c'est avec un naturel confondant que l'intrus s'intègre au milieu de ses nouveaux compagnons qui ne sont pourtant pas dupes, contrairement aux éducateurs qui se laissent berner. Un renversement de perspective réjouissant qui fait penser au génial "Ya Basta" (2010) de Gustave KERVERN dans lequel les handicapés prenaient les valides au propre piège de leurs préjugés. Quant au père de Paulo qui pour justifier sa présence doit se faire passer pour un éducateur, son attitude sans filtre remet en cause certains des principes du fonctionnement du centre (c'est à dire de la société), à commencer par la vie sous cloche, même dans un gîte en pleine nature. Il commence par dégager le ballon de Baptiste, l'un des jeunes handicapés fan de Ronaldo au fin fond de la forêt, le laissant aller seul le chercher. Mais c'est lorsqu'il propose de substituer l'aviron à la pâte à sel et qu'il doit se mettre de nouveau hors-la-loi pour y parvenir que l'on se rend compte combien la liberté de mouvement est un droit à défendre face à la tentation de l'enfermement. Ce que faisait déjà Fernand Deligny dans "Ce gamin, la" (1975) qui avait sorti les autistes des hôpitaux pour les laisser vagabonder dans les Cévennes ou encore le personnage (lui aussi intrus) de Patrick McMurphy qui le temps d'une séquence réussissait à prendre la mer avec ses compagnons dans "Vol au-dessus d'un nid de coucou" (1975). ARTUS poursuit donc cet engagement avec talent.


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