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Second tour

Second tour

Publié le 27 avr. 2024 Mis à jour le 28 avr. 2024 Culture
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Second tour

Albert Dupontel (2023)

Mi satire politico-médiatique, mi fable philosophique, "Second tour" est moins abouti que le précédent film de Albert DUPONTEL, "Adieu les cons" au niveau du rythme et de l'écriture des personnages (pas toujours bien définis ou bien manquant de crédibilité). Néanmoins, il ne manque pas de sel, alliant sens de l'observation et esprit critique. Ainsi le duo de journalistes mis au placard formé par Mlle Pove (Cecile de FRANCE) et Gus (Nicolas MARIE) au langage délicieusement incorrect leur vaut trois scènes de recadrage avec leur supérieure pète-sec où le comique de répétition joue à plein. La parodie de BFMTV avec ses premiers de la classe tête à baffes est tout aussi drôle avec ce gimmick final en forme de ouf de soulagement sur la stabilité de la bourse en dépit des rebondissements de la campagne électorale ("business as usual"). Les petits détails qui font mouche comme l'attitude du journaliste politique en coulisses qui est impoli envers sa maquilleuse et envers le candidat qu'il interroge sans écouter sa réponse donne un aperçu plus efficace de la crise démocratique que nous traversons que tous les discours. Mais l'objectif de Albert DUPONTEL n'est pas seulement le cassage en règle du système. Il propose une alternative et la phrase d'incipit qui ouvre le film "pour changer le système il faut appartenir au système" se concrétise dans le fait que le candidat favori pour la présidentielle, un clone de Macron joué par Albert DUPONTEL n'est pas ce qu'il paraît. Il est double, à tous les sens du mot. C'est le dévoilement de son secret qui amène le récit du côté de la fable, en rendant hommage au passage à deux films sortis quarante-quatre ans plus tôt: "La Gueule de l'autre" (1979) et "Bienvenue Mister Chance" (1979). Comme dans le film de Hal ASHBY, un "idiot du village" quelque peu autiste remet une société à la dérive d'aplomb. Et en ces temps de désastre environnemental, le fait qu'il soit jardinier (apiculteur plus exactement) n'a contrairement à lui rien d'innocent.

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