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Souvenir "encré"

Souvenir "encré"

Publié le 30 mars 2020 Mis à jour le 28 sept. 2020 Culture
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Souvenir "encré"

Elle s’appelait Aurore.

J’étais dans ma jeune vingtaine, plein de fougue et des projets par centaines, sans trop de repères par-delà les frontières, quand un seul regard posé sur elle semblait avoir figé le temps. Je l’ai aperçue évoluer devant mes yeux ébahis, et j’ai compris qu’il y aurait un avant et un après. Sa longue chevelure ondulant au vent provoqua chez moi un sentiment inédit d’admiration et de paralysie, ne sachant pas comment l’aborder avec autant de délicatesse en retour.

D’un naturel pourtant discret, elle attirait toutes les convoitises par sa beauté sans égale. On est rarement seul à tomber sous le charme d’une même personnalité, alors, je savais la concurrence rude et craignais déjà de ne pas être à la hauteur.

Car, il est vrai : impossible d’être à la hauteur ! Elle était solaire, brillante, majestueuse… Plus que de l’attirance, un réel magnétisme que je ne m’explique pas. Je l’ai de suite mise sur un piédestal, aveuglé par tant de grâce. Elle se savait observée et elle en jouait, me prenant quelque peu de haut… c’était là son moindre défaut !

Ma timidité m’interdisant de lui déclamer ma flamme à genoux, j’ai pris ma plus belle plume pour tenter de la séduire à mon tour. Auprès du foyer à bûches, par une nuit noire et froide, je lui ai narré mon ressenti et mon honnêteté. Penser à elle suffisait à colorer mon esprit, à effacer mes doutes et à croire que c’était possible.

Le rêve éveillé se produisit : sans même avoir besoin de lui offrir mes notes posées dans un carnet, elle m’attendait devant la porte. Je n’ai jamais cherché à comprendre pourquoi, à savoir comment, j’ai juste vécu le moment… Elle était désormais imprimée à l’intérieur de mes paupières, et, les cours achevés, nous nous retrouvâmes pour quelques soirées et nuits envoûtantes, où, je l’avoue, je n’ai pas beaucoup fermé l’œil tant nous étions complices. Quand la fatigue me gagnait enfin, j’avais le plaisir de m’endormir sous son aile.

La fatalité fait que toutes les histoires ont une fin, y compris les plus belles. Ayant dû rentrer au pays pour poursuivre mon cursus, la séparation était inévitable. Ce fut brutal autant que l’histoire fut brève ! Pour tenter de conserver un lien, j’ai laissé mon carnet là où je l’avais écrit pour elle, dans l’espoir qu’elle tombe un jour dessus.

Son nom de famille : Boréale.

 

Thibaud Surini

 

Sur une consigne de Valentin Bert : "Décrivez un moment dont vous vous souviendrez toute votre vie. Attention, votre texte devra comporter une chute."

Crédits photos : Pixabay - Free Photos

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