eaux usées = danger
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eaux usées = danger
Je réagis à la lecture d’un article dans le journal municipal de Montpellier « Réutiliser les eaux usées traitées ».
Je trouve l’idée digne d’intérêt mais les explications occultent une situation qui d’après moi rend le projet impossible à réaliser. Et je ne comprends pas que les élus en charge de la gestion de l’eau potable et du traitement des eaux usées ne sachent pas (ou pire le cachent) ce problème.
En 2013, pour valider mon diplôme d’ingénieur dépollution INSA, j’ai effectué un stage pratique de 6 mois chez Véolia Eau. J’étais adjoint au responsable QSE de la direction régionale. Nous avons travaillé à la préparation de l’adaptation du processus industriel à un projet de loi gouvernemental qui envisageait d’imposer aux sociétés réalisant le traitement des eaux usées d’améliorer l’épuration et d’isoler une cinquantaine de résidus médicamenteux.
Les citoyens se soignent, consomment des médicaments, et les résidus de ces médicaments se retrouvent dans les eaux usées (exemple bien connu pollution du Rhône par les œstrogènes de la pilule contraceptive; Futura-sciences.com).
Les professionnels ont dit d’accord (Véolia et ses concurrents), ils ont la culture de la qualité et de la performance (même s’il y a aussi celle des bénéfices). Ils ont dit au gouvernement : dites-nous exactement ce que vous voulez que nous détections et isolions des eaux usées traitées et actuellement rejetées. En clair, pour détecter et isoler une molécule médicamenteuse, il faut sa composition exacte, pour être sûr de bien la détecter et bien plus de la traiter. Le gouvernement a transmis cette demande aux industries pharmaceutiques. Réponse : QUOI, vous rêvez, c’est notre secret professionnel le plus indispensable à notre business; pas question.
Résultat du projet de loi qui pourtant allait dans le bon sens de protection accrue de la nature : abandon.
Je ne crois pas qu’aujourd’hui, les industries pharmaceutiques aient décidé de révéler les compositions secrètes des molécules de leurs médicaments. Le pognon prime sur la sécurité.
En 2013, on était en plein dans la mise en œuvre de REACH, et cette nouveauté de traiter les molécules médicamenteuses était un complément.
J’aurais aimé concrétiser ma formation et obtenir un contrat chez Véolia eau. Mais en décembre 2013, Véolia France se séparait de 700 cadres sup en se réorganisant => absolument pas de place pour moi. J’ai rebondi en 2015 avec la réussite au concours de fonctionnaire au MTES, mais je n’ai pas du tout pu suivre la gestion de l’eau. Aujourd’hui, en fouillant le web, je ne trouve rien qui m’indiquerait que les industries pharmaceutiques auraient divulgué leurs molécules médicamenteuses (exemples GRAIE.org, et Actu.environnement.com, défi Véolia, en 2019 thèse de Paul Jousseaume dans sa conclusion : « ...réglementation actuelle n’imposant aucune norme ou recherche quant à la présence de résidus de médicaments lors du rejet des eaux usées dans l’environnement. »)
En 2014, par le biais d’activités associatives, j’avais assisté à la présentation passionnante du projet SINANOMAR. (SINANOMAR)
Êtes-vous aussi au courant des PCB dans le Rhône ?
Méfiez-vous des articles tel celui qui me fait réagir.
Bruno