En voilà un bel album, les cordes déjà, le piano, la guitare boisée juste et douce et la production fine  tout concourt à créer pour la voix de Kevin Morby un écrin à la hauteur de celle-ci. Soul, Folk, urbaine et d'une beauté presque indicible, telle est sa musique et dans cet album c'est une belle apothéose de son écriture qui s'édifie d'un morceau l'autre.

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L'oeuvre est désormais ample et nourrie, sept opus désormais et chaque album apporte à l'édifice de celle-ci une pierre brillante envoyant à chaque fois ses reflets miroitants.

C'est simple, Kevin depuis son premier opus prend son temps, édifiant un pan, des murs, avec les fenêtres toutes ouvertes laissant se dévoiler l'intérieur des pièces et si l'on entrouvre les rideaux, on peut apercevoir au fil de ces pièces musicales constituées par chacun de ses albums une œuvre qui enchante, pas dans le sens mièvre, oh non, avec toute la profondeur de champ requise et cela avec une belle originalité, afin de placer son univers si particulier.

Ecoutez pour vous en convaincre Harlem River, le morceau titre de son premier opus. Un morceau pour lequel on se lèverait la nuit, tellement celui-ci continue à nous hanter après son écoute.

Intimiste donc mais pas misérabiliste, des couleurs, de la soie chatoyante, un album vibrionnant et lumineux, avec le juste clair-obscur à l'intérieur, où la lumière d'une bougie fait se projeter alentours des ombres et des silhouettes toutes folâtres. 

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photo de couverture @ Chantal Anderson