unforgettable - The Smile -A Light for Attracting Attention - 2022
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unforgettable - The Smile -A Light for Attracting Attention - 2022
Voilà un album qui, de bout en bout, nous emporte loin, vers des rivages et des contrées où il fait bon errer.
C'est un album original, où l'on peut retrouver certes, entre les lignes et les notes, l'univers de Radiohead, mais je trouve qu'ici il est amplifié, que les tons sont moins marqués, qu'il y règne même une délicatesse et une souplesse qui, jusqu'à maintenant, il me semble, n'existaient pas ou du moins pas avec cette force et cette intensité. Il y a aussi de la dureté, cela explose à certains moments, et c'est jouissif ces éclats qui débordent.
, et l'autre ont créé avec le toujours aussi fantastique Nigel Godrich pour l'enrobage une œuvre d'une densité et d'une force époustouflante.
Une lumière pour attirer votre attention, déjà le titre annonce la couleur, car couleurs il y a et cet album en regorge, des variétés de teintes qui vont du vif à l'opaque, des couleurs légères, opalescentes, translucides et d'autres plus éblouissantes, plus acérées et le tout d'un morceau l'autre forme une seule toile où les bigarrures, les coulures s'effilent, avec des taches bariolées et d'autres plus sombres, grises mais jamais noirâtres.
The Smile, d'un bout à l'autre est pareil à un tissage où des fils se croisent, s'échappent, se mêlent, s'emmêlent puis se démêlent , s'entortillent, forment des nœuds, des croisillons, s'épaississent, s'affinent, s'enlacent. Tout cela prenant son temps, et toutes ces expérimentations, ces recherches, ces tâtonnements s'affirment et se rejoignent dans une osmose incroyable, ces deux-là sont comme des frères qui n'ont pas besoin de parler pour se comprendre, à demi mots. Et par dessus toute cette armature le batteur y glisse ses roulements feutrés apportant pour chaque morceau où il intervient une souplesse supplémentaire.
Pour preuve, écouter le premier morceau, des sons s'élèvent peu à peu, le clavier éparpille des rythmes légèrement bondissants puis une note de guitare accompagnée d'une autre et voilà, que l'autre à sa suite, se met à psalmodier, rejoignant les nappes diffuses que le morceau fait étoiler autour de la voix qui s'impose, royale, au milieu de tout ce fracas qui maintenant nous parvient, là, le tumulte survient puis, un break, à la toute fin et la batterie bondit, danse, et c'est déjà le deuxième morceau enchainé au premier qui se déroule.
La voix de Thom, il est important de le préciser, sur tout l'album explose de toutes parts, elle chuinte, elle crie, elle souffle, elle s'éparpille joyeusement, elle pépie, elle tonne, elle roucoule, elle susurre, chuchote, frémit, faisant s'éparpiller toute une gamme de sentiments; il n'a jamais aussi bien chanté. Et l'écrin offert par Jonny lui offre tout l'espace nécessaire pour s'y développer.
En conclusion, c'est un très bel album qu'il faut savoir écouter en prenant tout son temps, avec lequel la surprise à chaque pièce qui se déroule domine. Cela est rare de nos jours, alors laisser vous emporter par tous ces courants que l'album charrie, par tous ces vents qu'il fait souffler, par cette tempête ou cette brise, par cette mer lisse ou ravagée.
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photo de couverture @