Glückwunsch! Deine Unterstützung wurde an den Autor gesendet
La Chasse (La Caza, Carlos Saura, 1965)

La Chasse (La Caza, Carlos Saura, 1965)

Veröffentlicht am 11, Juni, 2021 Aktualisiert am 11, Juni, 2021 Kultur
time 2 min
0
Liebe ich
0
Solidarität
0
Wow
thumb Kommentar
lecture Lesezeit
0
Reaktion

Auf Panodyssey kannst du bis zu 10 Veröffentlichungen im Monat lesen ohne dich anmelden zu müssen. Viel Spaß mit 9 articles beim Entdecken.

Um unbegrenzten Zugang zu bekommen, logge dich ein oder erstelle kostenlos ein Konto über den Link unten. Einloggen

La Chasse (La Caza, Carlos Saura, 1965)

Troisième film de Carlos SAURA, "La Chasse" est fondé sur un effet cocotte-minute d'une redoutable efficacité. Comme plusieurs de ses films ultérieurs, il s'agit d'un huis-clos à ciel ouvert, sorte de fosse aux lions dans laquelle sont jetés en pâture quelques anciens combattants franquistes reconvertis dans le civil en chasseurs de lapins. Sauf que l'histoire du lieu ressurgit au travers du squelette d'un ancien soldat républicain découvert au fond d'une grotte (dont le site est parsemé) et que la métaphore de la chasse aux lapins (accusés comme les rats de se reproduire en masse) devient alors limpide. Si on ajoute la chaleur écrasante, les nombreux motifs de dispute entre les chasseurs soi-disant amis mais en réalité pleins de frustrations voire de haine les uns vis à vis des autres (il y a notamment Paco, celui qui a réussi qui attise les rancoeurs de la plupart des autres), le nombre d'armes au mètre carré et l'abus d'alcool, toutes les conditions sont réunies pour un cocktail explosif. "La Chasse" fonctionne comme une piqûre de rappel pour les jeunes générations nées après la guerre (représentées par le jeune Enrique, beau-frère de Paco et Carmen, fille de Juan). Même si pour des raisons évidentes, la guerre civile espagnole n'est évoquée que de façon cryptée, le résultat est très éloquent. D'une part la métaphore animale tourne à plein régime avec le principe de la proie (le lapin) et du prédateur (chasseurs/chien/furets) montré de façon très concrète, très organique. Aucun détail ne nous est épargné dans la façon pas toujours très propre dont ces bêtes sont mises à mort puis sont cuisinées sans parler d'une scène de découpage d'un agneau façon boucherie qui n'est pas innocente non plus. De l'autre, Carlos SAURA établit habilement des ponts entre la chasse à l'animal et la chasse à l'homme en montrant que Luis, José et Paco ne sont finalement que des mâles dominants en rivalité les uns avec les autres pour les femmes et l'argent. Le quatrième larron, Juan, un ouvrier agricole taiseux dont le patron est José est mis à l'écart de la compétition virile à cause de sa pauvreté et de son handicap (il boîte ce qui pour cet amateur du darwinisme social qu'est le super winner Paco relève de l'insupportable). Le jeu de massacre de "La Chasse" préfigure évidemment celui de "Anna et les loups" (1972) qui fonctionne sur les mêmes principes. D'ailleurs il y a même un piège à loups dans "La Chasse". On peut ajouter que plusieurs acteurs du films seront dans les suivants comme Alfredo MAYO (Paco) dans "Peppermint frappé" (1967) ou José María PRADA (Luis) dans "Anna et les loups" (1972).

lecture 180 Aufrufe
thumb Kommentar
0
Reaktion

Kommentar (0)

Dir gefallen die Artikel von Panodyssey?
Unterstütze die freien Autoren!

Die Reise durch dieses Themengebiet verlängern Kultur

donate Du kannst deine Lieblingsautoren unterstützen

promo

Download the Panodyssey mobile app