Glückwunsch! Deine Unterstützung wurde an den Autor gesendet
Le Nom de la Rose (Jean-Jacques Annaud, 1986)

Le Nom de la Rose (Jean-Jacques Annaud, 1986)

Veröffentlicht am 14, Feb., 2021 Aktualisiert am 14, Feb., 2021 Kultur
time min
1
Liebe ich
0
Solidarität
0
Wow
thumb Kommentar
lecture Lesezeit
2
Reaktion

Auf Panodyssey kannst du bis zu 10 Veröffentlichungen im Monat lesen ohne dich anmelden zu müssen. Viel Spaß mit 9 articles beim Entdecken.

Um unbegrenzten Zugang zu bekommen, logge dich ein oder erstelle kostenlos ein Konto über den Link unten. Einloggen

Le Nom de la Rose (Jean-Jacques Annaud, 1986)

C'est étonnant ce qui peut rester d'un film lorsque plusieurs dizaines d'années ont passé. Ainsi, je n'avais plus en mémoire que deux scènes de ce grand film qu'est "Le Nom de la Rose", adapté du non moins remarquable polar médiéval de Umberto Eco. Pas celle de la grande bibliothèque, du scriptorium ou même de l'Inquisition, non. Mais d'une part celle dans laquelle le jeune novice Adso (Christian SLATER) est initié aux plaisirs de la chair par une jeune paysanne un peu sauvageonne (Valentina VARGAS), scène qui me faisait penser alors à un autre film de Jean-Jacques ANNAUD que j'avais vu à sa sortie au cinéma, "La Guerre du feu" (1982). Quant à l'autre scène dont je me souvenais avec beaucoup de précision, c'était celle au début du film dans laquelle Guillaume de Baskerville (Sean CONNERY) indique à Adso où se trouve le petit coin alors qu'il n'est jamais venu à l'Abbaye. C'est qu'en fait cette scène n'est pas triviale, ni anecdotique. Elle est au contraire essentielle. Déjà, elle nous permet de saisir le sens de l'observation de Baskerville. Alors qu'il n'a même pas encore sorti ses lunettes grossissantes, on comprend que c'est quelqu'un "qui a l'oeil" et qu'il ne s'appelle pas Baskerville pour rien. Ensuite, on mesure son degré élevé de sagesse dans le fait qu'il ne cherche pas à nier la nature humaine. Comme il le dit "si nous voulons commander à la nature, il faut d'abord s'y plier". Pourtant, les besoins naturels du corps ne sont pas, même dans nos sociétés sécularisées, un sujet facile à aborder et dans le domaine de l'art grand public, c'est encore très tabou (combien de fois peut-on entendre "on dirait que ces gens ne vont jamais aux toilettes"). Alors dans une communauté de moines bénédictins du XIV° siècle, n'en parlons pas! Et pourtant, Guillaume de Baskerville a mis le doigt d'entrée sur le problème. A ce que le clergé est censé représenter la spiritualité, il n'y a pas plus organique que "Le Nom de la Rose". Le titre est trompeur: ça ne sent pas la rose. On a plutôt l'impression de patauger dans une fosse à purin quand il ne s'agit pas de disséquer de la chair putride, qui avant de l'être, était parcourue de désirs et de besoins tout aussi charnels. Mais plutôt que d'aller chercher en soi les raisons de ces mauvaises odeurs et de ces matières immondes, on va les rejeter sur "l'Autre" et l'"Autre" c'est le diable. Mais comme le diable est insaisissable, c'est la femme qui va trinquer. Tout le monde sait qu'elle a "le diable au corps", qu'elle fait "commerce avec le diable". Et puis justement, une femme est humide et a des écoulements, c'est donc l'impureté personnifiée. C'est sans doute pour cela que l'Inquisition qui intervient dans le film sous les traits de F. Murray ABRAHAM est obsédée par la purification par le feu des sorcières, hérétiques et aussi du moine-détective un peu trop clairvoyant ^^. Moine qui appartient par ailleurs à l'ordre franciscain dans lequel comme par hasard on apprécie le rire là où les austères bénédictins le maudissent, considérant qu'il tire l'homme vers l'animal. Mais pourtant, Baskerville rappelle l'évidence: le rire est le propre de l'homme. Alors que les moines bénédictins semblent directement échappé d'une baraque dédiée aux monstres de foire (on retrouve par exemple Ron PERLMAN dont la trogne à la Quasimodo est visible chez Jean-Pierre JEUNET ou bien Bérenger (Michael HABECK), un moine inverti à la face lunaire tout à fait comparable à la Boule de Ford Boyard). C'est donc autour d'un livre d'Aristote sur la comédie que se noue l'intrigue, Baskerville essayant de le transmettre là où Jorge (Feodor CHALIAPIN Jr.) le doyen de l'Abbaye qui est (comme c'est étonnant) aveugle essaye de le détruire ainsi que tous ceux qui osent l'approcher... avec une signature pourtant éminemment humaine.

lecture 291 Aufrufe
thumb Kommentar
2
Reaktion

Kommentar (0)

Dir gefallen die Artikel von Panodyssey?
Unterstütze die freien Autoren!

Die Reise durch dieses Themengebiet verlängern Kultur
Jour 35
Jour 35

Don't get too attached, even heroes die eventually.Ne vous attachez pas trop, même les hér...

Franck Labat
1 min

donate Du kannst deine Lieblingsautoren unterstützen

promo

Download the Panodyssey mobile app