Glückwunsch! Deine Unterstützung wurde an den Autor gesendet
Tristana (Luis Buñuel, 1970)

Tristana (Luis Buñuel, 1970)

Veröffentlicht am 31, Mai, 2021 Aktualisiert am 31, Mai, 2021 Kultur
time 2 min
0
Liebe ich
0
Solidarität
0
Wow
thumb Kommentar
lecture Lesezeit
0
Reaktion

Auf Panodyssey kannst du bis zu 30 Veröffentlichungen im Monat lesen ohne dich anmelden zu müssen. Viel Spaß mit 29 articles beim Entdecken.

Um unbegrenzten Zugang zu bekommen, logge dich ein oder erstelle kostenlos ein Konto über den Link unten. Einloggen

Tristana (Luis Buñuel, 1970)

Voilà un film  décrivant la relation tordue (au sens figuré et au sens propre) unissant un patriarche et sa pupille qui m'a fait penser à la fois à du Cronenberg et à du Fassbinder. Pour ce qui est du premier, j'ai pensé à son obsession fétichiste pour les blessures et les mutilations. Et le second dans son glaçant "Martha" dépeint parfaitement comment un homme réussit à placer sa femme sous son emprise totale lorsqu'après un accident, elle se retrouve en fauteuil roulant.

La jeune et pure Tristana (jouée par la virginale Catherine Deneuve qui la même année incarnait la princesse dans "Peau d'Ane") est donc la prisonnière d'un ordre patriarcal dont on vient juste de redécouvrir que sa manifestation la plus évidente est l'inceste. Pourtant les vieux barbons intriguant pour épouser leur pupille peuplent les pièces de Molière et il il y treize ans, l'affaire Fritzl défrayait la chronique, inspirant un roman justement intitulé "Claustria". Le même sort est réservé à Tristana, enfermée dès le premier plan à l'intérieur des murailles de Tolède sous surveillance d'une "duègne" puis confinée chez son tuteur-amant-mari (Fernando Rey, habitué chez Buñuel aux rôles de vieux beaux appâté par les plus jeunes et belles actrices françaises de l'époque) lequel a mis des barreaux à sa fenêtre (comme dans "Mustang", autre film sur l'enfermement pré-nuptial des jeunes filles) puis clouée à un fauteuil roulant ou obligée de marcher en claudiquant avec des béquilles. Pas étonnant que devant une telle destinée, la belle et innocente jeune fille se mue en femme aigrie et haineuse d'autant que son tuteur lui a enseigné de beaux principes progressistes (voire libertaires) en contradiction flagrante avec son comportement.

Mais en bon surréaliste qu'est Luis Buñuel, il se pourrait bien que le film ne soit qu'un rêve ou plutôt un cauchemar éprouvé par la jeune femme. La tête tranchée de son tuteur apparaissant à intervalles réguliers et surtout le rembobinage final s'achevant sur un plan presque identique à celui qui débute le film -presque mais pas tout à fait car une ouverture s'y fait jour ainsi qu'une prise de distance salvatrice- plaide en ce sens. Le fait que le film soit tourné dans une Espagne franquiste à bout de souffle laisse à penser qu'il existe une autre voie que l'assassinat ou l'autodestruction pour parvenir à se libérer du joug oppresseur. 

lecture 153 Aufrufe
thumb Kommentar
0
Reaktion

Kommentar (0)

Dir gefallen die Artikel von Panodyssey?
Unterstütze die freien Autoren!

Die Reise durch dieses Themengebiet verlängern Kultur
Mr Plankton
Mr Plankton

Des larmes, de la vie, encore des larmes, encore de la vie...Ce film est bouleversant.De l'origine de la vie à...

Adélice Bise
1 min

donate Du kannst deine Lieblingsautoren unterstützen

promo

Download the Panodyssey mobile app