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Phantom Thread (Paul Thomas Anderson, 2017)

Phantom Thread (Paul Thomas Anderson, 2017)

Publié le 29 janv. 2022 Mis à jour le 29 janv. 2022 Culture
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Phantom Thread (Paul Thomas Anderson, 2017)

Après avoir vu "Phantom Thread", j'avoue que je suis perplexe. Je m'attendais à un mélange de "Saint-Laurent" et de "Les Vestiges du jour" mais j'ai été déçue sur les deux tableaux. Certes "Phantom Thread" est un film maîtrisé, aux cadres bien composés mais je l'ai trouvé long, pesant, académique et trempé dans le formol. J'ai été étonnée qu'il n'y ait à ce point aucune sensualité ni aucun charme qui se dégage du travail de création de Reynolds Woodcock, couturier inventé de toutes pièces présenté comme génial mais dont les robes années cinquante destinées au gotha ressemblent à des meringues ou bien lorsqu'elles sont en forme de fourreau, leurs courbes sont cassées par un hideux mantelet à col rigide. D'ailleurs Woodcock est ravi que sa muse ait peu de formes. Le mot muse relève davantage de la note d'intention que de ce que l'on perçoit dans le film: celui-ci ne montre pas en quoi Alma a inspiré le travail de création de Reynolds, sa place est plutôt en cuisine. La relation amoureuse est en effet à l'avenant de ce personnage sec comme une trique qui ne semble pouvoir lâcher-prise qu'en se faisant du mal. Il trouve de ce point de vue chaussure à son pied avec Alma, jeune femme au visage d'ange mais au coeur d'ogre qui va réussir à lui ouvrir l'appétit en mettant un peu de souffre dans son omelette ^^ (la meilleure scène, mais il faut attendre presque deux heures de film pour la voir). J'ai eu à plusieurs reprises l'impression que Paul Thomas Anderson (alias PTA pour les intimes) essayait de faire du Hitchcock (la soeur envahissante et castratrice de Reynolds a de faux airs de Mme Danvers dans "Rebecca", le personnage-pygmalion fait penser à "Vertigo") tout en recherchant à s'en émanciper en surprenant avec des idées originales. Mais tout cela est sans enjeu, mécanique, froid et la relation de co-dépendance sado-masochiste entre Reynolds Woodcock et Alma, trop alambiquée pour sonner juste, en dépit de comédiens impeccables. C'est d'ailleurs avec ce film que Daniel Day-Lewis a tiré sa révérence envers le monde du cinéma, lui que j'avais découvert chez James Ivory, cinéaste américain autrement plus fin et sensible dans sa description de la riche société corsetée anglaise (mais qui n'a jamais eu les faveurs de la critique européenne contrairement à PTA).

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