Longs sont les pas vers l'échafaud
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Longs sont les pas vers l'échafaud
Le déni est tout aussi cruel, voire bien davantage, que le geste du bourreau. Il est ce mouvement qui prend le temps de faire mal. Ce mouvement où les yeux se baissent, où le regard se détourne et le corps suit jusqu'à ne montrer qu'un dos qui s'éloigne. Le déni, c'est un instant qui s'étire, s'étire, s'étire jusqu'à ce que le lien craque plus qu'il ne se déchire. Si le crime est soudain, violent, le déni est son frère et sa violence, plus sournoise, ne cesse jamais : ni condamnation, ni deuil, ni repos.
Le déni, c'est ce cercueil vide présenté par sa propre famille, ce cercueil qui n'attend que la victime jugée coupable de l'être. Il m'attend.
Longs sont les pas vers l'échafaud
Mes frères si vous me survivez
N’allez pas mouiller mes cendres
De vos larmes mal avisées
Qui ont tant peine à descendre
Que vos cœurs qui battent encore
Soient autant de coups de couteau
Et jusqu’à l’heure de votre mort
Longs sont les pas vers l’échafaud
Qu’il n
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Journal d'un Dacquois
de
Jean-Christophe Mojard
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