Point d'orgue
Point d'orgue
Point d'orgue
Assis sur l’esplanade à la pointe aux canons,
Je ne sens plus le sel ni l’odeur des saisons.
Le soleil est absent et le froid qui s’accroche
Ajoute des silences à la nuit qui approche.
Ne manque que la pluie, et ses gifles de vent,
À battre la mesure, métronome éprouvant,
Qui emporte avec lui, à chaque oscillation,
Les quelques battements, résistant au poison.
Laissez-moi m’endormir d’avoir pris ce qu’il faut.
Le temps d’un dernier souffle, au sortir d’une rime,
Et je m’en vais gagner le sommet ou l’abîme.
Dès lors je ne serai qu’un murmure, un écho,
Comme un signe porté sur une partition,
Qui fait la différence à sa disparition.
Illustration IA par Seelab |
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Nymphilis 1 year ago
Très joli sonnet. Merci pour ce partage.
Jean-Christophe Mojard 1 year ago
S'il sonne à vos oreilles et au-delà, merci à vous de l'avoir entendu et d'avoir pris le temps de répondre à sa mélodie.
Jackie H 1 year ago
Superbe dans sa forme et tellement vrai quant au fond !
Derrière la tristesse du départ que l'on pressent, on sent tout de même la satisfaction d'avoir accompli son destin et laissé une trace avant de prendre son envol vers un monde que nous espérons tous meilleur... 🙂
Jean-Christophe Mojard 1 year ago
Merci beaucoup, Jackie. Des traces, un peu partout. Des mots, quelques-uns.
Bernard Ducosson 1 year ago
Wouah, comme d'hab !
Jean-Christophe Mojard 1 year ago
Et bien que dire, sinon, merci du fond du cœur.
C.lair.e 1 year ago
Très beau texte et joliment rythmé. Bravo !
Jean-Christophe Mojard 1 year ago
Merci beaucoup quant à votre appréciation.