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Halloween : le retour de Cyrano

Halloween : le retour de Cyrano

Published Oct 14, 2024 Updated Oct 14, 2024 Poetry and Songs
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Halloween : le retour de Cyrano

Et si l'Amour était plus fort que la mort ? Pour Halloween 2024, j'ai imaginé que Cyrano avait, dans une ultime bravade, tenu tête à la mort venue le chercher après l'embûche. Ce faisant, il errait depuis tout ce temps sans avoir pris le chemin vers la lumière. Jusqu'au jour où les morts eux-mêmes se sont mis à chuchoter une histoire. Il était question de Samain, mais surtout de réincarnation.

Halloween : le retour de Cyrano

Je les ai terrassés tous ces odieux mensonges
Drapés de compromis, que les lâches prolongent.
J’ai aussi mis à bat chacune des sottises,
Pendues aux préjugés, de ceux qui les attisent.
Quant à cette ennemie, qui m’a fait basculer,
Me ravissant la rose à peine révélée,
Elle n’a pas su m’ôter cet ultime soupir
Tandis que mon corps, lui, s’en est allé pourrir.
Pourtant de ces victoires au fil de l’au-delà,
Ne vient que l’amertume en écho à ce glas
Qui sans cesse résonne, au moment qui m’arrache
À tes yeux qui m’ont vu mourir avec panache.
Ainsi, de cet affront, le plus violent des maux
Est celui que je vis du fond de mon tombeau :
En bravant la faucheuse à son dernier baiser,
Je me suis condamné à ne plus te croiser.
Je t'ai vu, cher cousine, au soir de mon trépas,
Je t’ai vu tout en deuil pour la seconde fois :
Tu as pleuré Christian et pleuré de nouveau
Lorsque s'en est allé ton cousin Cyrano.
Puis au fil de tes jours qui t’ont vus dépérir,
J’étais tout près de toi, sans pouvoir te chérir,
Sans pouvoir accrocher à tes lèvres une fleur,
Humide de rosée que fait perler mon cœur.
Je t’ai vu te courber et perdre tes pétales,
Un par un, en linceul de tissu végétal.
Je t’ai pleuré alors et je te pleure encore,
Même si j’ai ouï-dire, en écoutant les morts,
Qu’il est une Roxane qui a su par passion
Renaître de ses cendres en réincarnation !
J’ai, entre deux sanglots, retrouvé un espoir
Puisque je suis errant, en état transitoire.
Toi qui disait aimer moins le sot que le laid,
Tu fais ragaillardir mon âme de Cadet !
Je sens bouillir un flot dans mes veines qui cogne,
Tel l’Adour et son eau traversant la Gascogne !
Nous sommes en ce mois fou qui fait se rapprocher
Le monde des vivants et celui des passés,
En un voile si fin qu’au soir du trente et un,
Je pourrais traverser pour te prendre la main.

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