De nos jours, il suffit de prendre un pseudonyme de circonstance, d’avoir un nombre important de followers aveugles et vous devenez détenteur ou détentrice de la vérité sur les réseaux sociaux.
J’ai eu le tort de dire que je trouvais un texte beau tout en nuançant sa classification.
J’aurais juste dû écrire qu’il était merveilleux, caresser la chatte dans le sens du poil et surtout, surtout, fermer ma gueule.

Photo de Samuel Branch sur Unsplash

ネコ

Beaucoup sont accusées sans bave aux commissures,
Sans cette écume aux lèvres avant qu’on ne les noie,
Mais parfois il en est, gonflées par la souillure,
Qui jouent les chattes mièvres au caractère sournois.

Ces félines invisibles ont pour seule existence
Que la lumière mise sur des causes louables.
Insatiables nuisibles, leurs propres appétences
Ternissent l’entreprise des femmes admirables.

Pour avoir contredit une de ces miauleuses,
Avec cette prudence qu’il convient aux réseaux,
Je fus pourtant conduit par toutes les pleureuses,
Jusque sur la potence sous les cris furiosos.

Il était bien pourtant son texte japonais,
Mais c’était un muki et non un haïku.
Face au soleil levant, du pseudo qu’elle avait,
Je fus alors serré par cette corde au cou.