Congratulations! Your support has been successfully sent to the author
Black Swan (Darren Aronofsky, 2010)

Black Swan (Darren Aronofsky, 2010)

Published Jan 30, 2021 Updated Jan 30, 2021 Culture
time 1 min
1
Love
0
Solidarity
0
Wow
thumb 0 comments
lecture 209 readings
1
reaction

On Panodyssey, you can read up to 30 publications per month without being logged in. Enjoy29 articles to discover this month.

To gain unlimited access, log in or create an account by clicking below. It's free! Log in

Black Swan (Darren Aronofsky, 2010)

Ce qui me frappe après avoir revisionné "Black Swan" que j'avais vu à sa sortie au cinéma c'est le problème de la distance au sujet. Lorsqu'il en est trop éloigné, le film est souvent froid voire clinique et parfois ennuyeux à force de détachement. Trop proche, on est au contraire aspiré par un maelstrom d'émotions mais on est pas davantage en empathie avec le personnage car on est projeté en lui (je devrais dire même dévoré par lui) ce qui rend toute altérité impossible. Là on est dans la seconde catégorie. Je n'en peux plus de cette Nina qui envahit l'espace à tel point qu'elle ne laisse exister personne d'autre dans le cadre. D'un bout à l'autre, il n'y a qu'elle, vue sous toutes les coutures, reflétée à l'infini par une ribambelle de miroirs et de portraits ou projetée sur les autres danseuses. Sans parler du fait que Nina (Natalie PORTMAN) est elle-même une projection de sa mère (Barbara HERSHEY), ancienne danseuse restée dans l'ombre qui la maintient dans une emprise glaçante. Quoique Thomas Leroy (Vincent CASSEL), le prof qui tel dieu le père fait et défait les carrières d'un geste de la main et abuse ou brise ses jolies poupées n'est pas mal non plus dans le genre. Ce narcissisme est terrifiant. Comment pourrait-on être touchée par quelqu'un qui se regarde à ce point le nombril et ne voit en autrui que d'autres moi. C'est à proprement parler monstrueux. Mais c'est justement cela qu'est Nina: un monstre. Comme son cousin de "Whiplash" (2014), autre film symptomatique (d'une culture et d'une époque) qui confond l'art et le sado-masochisme, elle est prête à se faire saigner ou bien à saigner à mort pour être seule dans la lumière à la recherche d'une perfection inaccessible autrement que dans la folie et la mort. Nina n'est en fait même pas une image, c'est un mirage.

lecture 209 readings
thumb 0 comments
1
reaction

Comments (0)

Are you enjoying reading on Panodyssey?
Support their independent writers!

Prolong your journey in this universe Culture
Hébreu
Hébreu

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, votre sourire, ma joie.

Bernard Ducosson
1 min

donate You can support your favorite writers

promo

Télécharge l'application mobile Panodyssey