

Falcon-Dog 3 - Chapitre 3
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Falcon-Dog 3 - Chapitre 3
Chapitre 3 : Prise de risque…
Dans les Monts de la Mâchoire, les bourrasques sont violentes et la pluie est
battante. Le vent et l’eau se joignent au froid pour former la meilleure des défenses.
Le sommet d’Ethélys est bien gardé…
En réalité ce n’est pas l’altitude qui empêche
quiconque d’atteindre le Crogel : il s’agit plutôt du climat. Les conditions
météorologiques impitoyables qui y règnent transforment cette escalade en un
véritable enfer.
Falcon-Dog s’accroche tant bien que mal aux aspérités de la roche, malgré le
vent qui lui fouette le visage. Il doit s’assurer que chaque prise est assez solide avant
de l’agripper, tout en faisant attention à ne jamais basculer en arrière. C’est non
seulement un travail d’endurance et de force, mais aussi d’équilibre et de calme.
Parfois contraint de baisser la tête, il prend conscience que la moindre erreur peut
lui couter la vie.
Le vide. Falcon-Dog ne veut même pas penser à ce mot à la fois terrifiant et
abstrait. Une chute éternelle ? Impossible, et pourtant celui qui tombe dans le vide
doit perdre toute notion du temps.
Le vent hurle toujours plus fort dans les oreilles de Falcon-Dog, comme pour le
mettre à l’épreuve, et le ciel se plait à l’arroser brutalement. En moins d’une seconde,
une puissante bourrasque lui arrache sa cape, ce qui manque de le faire glisser. Le
golden retriever retrouve l’équilibre et suit des yeux sa belle cape s’envoler au loin.
Le précieux médaillon qui est censé la retenir a aussi été emporté par le vent. Malgré
cette déception, Falcon-Dog reste lucide et lutte contre ses émotions :
– Ce n’est pas le moment de se lamenter. Je dois m’abriter en urgence !
Petit-à-petit, Falcon-Dog se déplace dans un lieu plus sûr, qui lui permettra de se
reposer : une cavité creusée dans la roche. Au fur et à mesure, il se rapproche de
cette petite grotte avec l’espoir de reprendre des forces. Mais avant de l’atteindre, il
glisse sur un rocher. Son cœur s’emballe.
Le héros se rattrape de justesse grâce aux prises offertes par la falaise. Son sang
palpite si fort dans ses tempes que sa tête pourrait exploser. Ses muscles tremblent
sous l’effort et le stress. Le golden retriever n’ose pas tourner la tête vers le vide,
effrayé, et se concentre sur ses pattes avant. Il doit se hisser et reprendre l’escalade
avant de s’épuiser. Mais après tous les efforts qu’il a demandés à son corps, la fatigue
l’oblige à lâcher prise. Sa vision devient floue. Il ne se voit même pas tomber.
Falcon-Dog perd connaissance.
Assis à son bureau, l’Amiral Cabos est encore en train de ruminer. Il se met à
grogner, de temps en temps, et se parle à voix basse :
– Deux ans. Deux ans que Suprêmiaou nous avait enfin laissés en paix… et le
revoilà ! Il a libéré les pires créatures qui puissent exister et maintenant il veut tout
cramer ! Et moi, je reste là. Plus de Mentalos. Plus de Falcon-Dog. La Révoltruffe
n’a plus de super-chiens pour se venger des félins. Je ne peux même pas me venger
de Suprêmiaou.
Cabos se tourne vers son sniper-à-croquette et bougonne :
– Ces temps-ci, je m’imagine en train de traquer la bête. Que ce soit Férus ou
Suprêmiaou, peu m’importe car je vais les saigner tous les deux, un de ces jours !
Sans s’en rendre compte, le berger allemand vient de hausser la voix en disant
cela. Il est conscient d’avoir crié mais ne s’en veut pas : sa colère est légitime selon
lui.
Une communication radio de l’Orfèvre parvient aux oreilles de Cabos :
– Amiral ? Amiral, vous me recevez ? C’est une urgence.

