

Falcon-Dog 2 - Chapitre 3 bis
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Falcon-Dog 2 - Chapitre 3 bis
Un peu gêné de débarquer devant ces figures importantes inspirant le respect,
Falcon-Dog commence à regretter cet acte effronté. Bien que la totalité de la
Révoltruffe l’admire, son irruption est fortement déplaisante pour le Conseil.
D’abord scandalisé, l’Amiral Cabos finit par s’inquiéter des blessures apparentes
du super-chien, qu’il considère d’abord comme un proche et un membre essentiel de
la Révoltruffe :
— Qu’est-ce qu’il t’est arrivé, Falcon-Dog ? Tu as été… griffé, ou bien ? Et ta
cape est en partie brûlée. Ce n’est sûrement pas à l'entraînement que de telles
blessures sont arrivées !
Encore plus mal à l’aise, le golden retriever est forcé d’expliquer sa prise de
risques devant le Conseil. Cependant, s’il a couru dans les couloirs de Spectror, s’il
a osé braver les gardes, s’il est arrivé dans l’endroit le plus haut de la hiérarchie de
la Révoltruffe, ce n’est sûrement pas pour une information anodine.
— Il y a urgence ! commence Falcon-Dog, en reprenant confiance en lui. Je
reviens d’une mission de sauvetage, tout près du Canyon rouge, et c’est là que j’ai
vu …
— Je n’ai pas été informée de cette intervention si lointaine, coupe la cheffe des
soldalmatiens, indignée. Comment est-ce possible ?
— C… c’est vrai, j’ai décidé de partir en vitesse, concède timidement FalconDog avant d’affermir sa voix. Sauf que j’assume les risques que j’ai pris et mes
blessures sont en quelque sorte méritées. Il y avait urgence, après tout, et notre
équipage a pu prendre en charge un fermier gravement blessé pour l’hospitaliser.
Maintenant, laissez-moi vous raconter ce qu’il s’est passé, je vous en prie.
Le Conseil devient plus silencieux, dans cette immense salle. Tous les yeux sont
rivés sur lui. Même ceux des portraits des anciens Canins de la Révoltruffe.
— En arrivant sur les lieux, j’ai réussi à trouver le corps du shiba qui était porté
disparu quelques instants plus tôt. Comme prévu, le prédateur était encore présent
sur les lieux. Il m’est tombé dessus. En un éclair. J’ai reçu une série de coups de
pattes et de griffes enflammées… c’était une panthère !
Les membres du Conseil sont muets. Ils retiennent leur souffle. L’Amiral Cabos
n’en croit pas ses oreilles. Tout se précipite dans sa tête, tout se met en place, tout
s’éclaire.
— Heureusement que j’ai été sauvé par
l’équipage, confie Falcon-Dog. Je suis plein de
reconnaissance envers ces courageux
soldalmatiens. Sans eux, j’aurais pu finir dévoré
par cette panthère. Je n’avais absolument aucun
répit et aucune possibilité de contre-attaquer. Ses
coups de griffes étaient encore plus douloureux, à
cause de ses pouvoirs de flammes. C’est pour ça
que je suis dans cet état-là…
En faisant l’effort de raconter ces événements aussi récents que traumatisants, le
super-chien tremble encore. Falcon-Dog avait rarement été dans une telle situation
de faiblesse. Cette humiliation lui procure une certaine amertume. Il en vient même
à remettre en question son souffle glacé, inefficace contre cette panthère de feu.
— Des panthères, conclut alors l’Amiral Cabos, sous le choc. Nos ennemis jurés
seront donc les fameuses panthères de l’île maudite ! Cette légende disait donc
vrai…
Intrigués par les mots de l’Amiral, les membres du Conseil l’interrogent du
regard. Des questions traversent l’esprit de chacun des Canins présents dans la salle.
Qu’entend-il par « île maudite » ? À quelle légende fait-il allusion ? À cette
occasion, Cabos dépose sur la table son livre colossal, rempli de toutes les légendes
sur Ethélys.
— « Le livre des Cinq Mondes » ? relève le Général Cocker, sans quitter le livre
des yeux. Tu as donc fini de lire les deux mille pages de cette légendaire
encyclopédie ?
— Hélas, mon exemplaire est loin d’être complet… déplore le berger allemand,
en secouant la tête. D’importants morceaux manquent, parfois même des pages
entières.
Après un regard entendu vers Mentalos, il poursuit :
— C’est la raison pour laquelle j’ai sollicité Mentalos : nous essayons de
retrouver des fragments de textes à travers Ethélys. Il y a quelques heures, nous
étions en train de fouiller ce qu’il reste du bureau de Suprêmiaou, dans les ruines de
la Forteresse suprême. Et voici quelques pages supplémentaires d’une valeur
inestimable…
Cabos révèle ses trouvailles les plus récentes. Sur la table, tous les yeux du
Conseil sont focalisés sur ces papiers usés par le temps, si vieux qu’ils sont prêts à
tomber en miettes. Les lettres, les mots, les phrases : tout semble impossible à
déchiffrer. Mais l’Amiral, passionné de ces légendes en tous genres, s’est habitué à
lire cette langue ancienne. En ouvrant le livre des Cinq Mondes, il assemble ces
quelques pages sous le regard stupéfait des Canins.
Avec un petit sourire de fierté, le chef de la Révoltruffe se lève et annonce :
— Vous avez sous vos yeux les parties manquantes d’un texte mythique, qui m’a
toujours intrigué : la légende de Férus. À présent, permettez-moi de vous conter cet
incroyable récit…

