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L'Aurore (Sunrise: A Song of Two Humans, Friedrich Wilhelm Murnau, 1927)

L'Aurore (Sunrise: A Song of Two Humans, Friedrich Wilhelm Murnau, 1927)

Veröffentlicht am 31, Jan., 2021 Aktualisiert am 6, Apr., 2021 Kultur
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L'Aurore (Sunrise: A Song of Two Humans, Friedrich Wilhelm Murnau, 1927)

L'Aurore est un film d'une force expressive rare qui ferait presque regretter la "facilité" de l'avènement du parlant qui a lieu la même année. Chaque geste, chaque posture, chaque regard est puissamment évocateur et suscite une émotion profonde. Et à l'image de leur environnement, les personnages ne cessent de changer, de passer de l'obscurité à la lumière, de la tempête à la sérénité, de la gravité à l'insouciance (et vice versa). On a en effet beaucoup parlé des nombreuses dichotomies sur lesquelles se fonde le film (jour/nuit, soleil/lune, noir/blanc, ville/campagne, brune/blonde, vie/mort, sexe/amour, tragique/burlesque, réalisme/fantastique etc.) mais on a peu insisté sur la réversibilité de ces contraires et surtout sur leurs états intermédiaires c’est à dire un univers où tout n’est que changement, métamorphose et bouleversement. Par exemple le personnage masculin principal, Ansass, passe d’un bout à l’autre du film par 1001 états physiques et mentaux. On peut le voir tour à tour envoûté, possédé, tourmenté, ravagé, accablé, menaçant, suppliant, joyeux, vibrant et tout son corps l’exprime tantôt vulnérable et tendre comme un enfant, tantôt monstre de haine déformé par la colère. Sa femme Indre n’est pas en reste. Icône virginale menacée d’ophélisation, puis petit animal prostré dans une douleur sans fond, elle renaît à la vie en révélant qu’elle possède elle aussi certaines des qualités de la rivale qui a failli faire chavirer son couple. Indre la vierge devient Indre la femme désirante et désirée à l'image de ses cheveux qui à la fin se déploient librement (une métaphore bien connue de la sexualité). Le film est une métaphore de leur voyage intérieur vers leur accomplissement en tant que personne et en tant que couple et en même temps ce parcours a une valeur archétypale. Tout y passe: complicité enfantine (fous rires, bêtises, soirée au Luna Park), badinage, séduction, passion physique, engagement, enlisement dans la routine, tentations, pulsions meurtrières... mais pas dans cet ordre puisque tout est réversible, tout peut recommencer, aussi bien les multiples embûches et épreuves qui se dressent sur leur route que les cîmes de la félicité comme si l’un n’allait pas sans l’autre. Situé entre conte (le cercle) et roman (la digression, l'échappée) le film est au final d’une sagesse toute orientale, encore un dépassement de la dichotomie Europe/Amérique mille fois soulignée. On se croirait parfois chez Miyazaki: Le tramway qui surgit de nulle part au milieu de la forêt pour embarquer ses voyageurs a quelque chose du Chatbus de Mon voisin Totoro ou du train du Voyage de Chihiro…

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