Glückwunsch! Deine Unterstützung wurde an den Autor gesendet
Cet obscur objet du désir (Luis Buñuel, 1977)

Cet obscur objet du désir (Luis Buñuel, 1977)

Veröffentlicht am 7, Apr., 2021 Aktualisiert am 7, Apr., 2021 Kultur
time 2 min
0
Liebe ich
0
Solidarität
0
Wow
thumb 0 Kommentar
lecture 216 Lesezeits
0
Reaktion

Auf Panodyssey kannst du bis zu 30 Veröffentlichungen im Monat lesen ohne dich anmelden zu müssen. Viel Spaß mit 29 articles beim Entdecken.

Um unbegrenzten Zugang zu bekommen, logge dich ein oder erstelle kostenlos ein Konto über den Link unten. Einloggen

Cet obscur objet du désir (Luis Buñuel, 1977)

Bien que le dernier film de Luis BUÑUEL soit adapté de l'oeuvre de Pierre Louÿs, "La Femme et le pantin", il échappe fort heureusement au manichéisme du pauvre type manipulé par une garce aux deux visages (la cérébrale Carole BOUQUET partageant le rôle avec la sensuelle Ángela MOLINA). Toute sa modernité réside dans ce qui fait l'identité si particulière du cinéma de Luis BUÑUEL: les fulgurances surréalistes qui donnent à son cinéma un caractère résolument subversif. En effet ce titre magnifique a été souvent repris pour qualifier les désirs indésirables dans la société traditionnelle que dépeint Luis BUÑUEL. Par exemple dans "Middlesex", Jeffrey Eugenides rend hommage au cinéaste espagnol en donnant un titre approchant ("l'obscur objet") au chapitre dans lequel Calliope qui est hermaphrodite mais élevé comme une fille découvre son désir pour les filles. Le film de Luis BUÑUEL a toutes les apparences de la comédie bourgeoise bon teint sauf que le temps où le patron troussait les petites bonnes dans les coins avec la bénédiction des institutions (symbolisées par une mère de famille, un magistrat et un psy) se heurte ici à un os. Il ne peut même plus l'acheter alors que c'est un comportement extrêmement répandu encore de nos jours (le viol aussi hélas qui reste la traduction des rapports de domination d'âge, de sexe et de classe, les trois étant réunis dans le film). En une scène lapidaire, Conchita démontre à Mathieu (Fernando REY) que sa servitude n'est qu'un rôle dont elle peut se débarrasser quand elle le souhaite. Non qu'elle refuse son argent (sa mère qui fait très maquerelle n'attend visiblement que ça d'être entretenue par un vieux beau par procuration) mais en revanche elle refuse la soumission qui va avec. Bref: le rôle social que l'on attend d'une femme soit adoubé sous la forme du mariage ("la maman") soit vilipendé quand il s'agit de satisfaire ses bas instincts ("la putain"). D'un bout à l'autre du film, à chaque fois que Mathieu croit enfin "posséder" Conchita (terme révélateur), elle lui échappe, l'obsédant ainsi toujours un peu plus. Car ce que Conchita attend réellement de lui, il ne peut le lui donner, prisonnier de son rôle de macho qui comme je l'ai lu dans "L'intelligence du coeur" de Isabelle Filiozat prétend adorer les femmes mais s'avère incapable d'en aimer une seule, à commencer par être capable d'écouter son désir à elle (le désir féminin, ce continent encore largement obscur tant il fait peur aux mâles dominants). La preuve, il ne fait même pas attention au fait que sa Conchita est interprétée par deux actrices très différentes comme si au final, elles étaient parfaitement interchangeables.

lecture 216 Aufrufe
thumb 0 Kommentar
0
Reaktion

Kommentar (0)

Du kannst deine Lieblingsautoren mit einer Spende unterstützen

Die Reise durch dieses Themengebiet verlängern Kultur

donate Du kannst deine Lieblingsautoren unterstützen