Glückwunsch! Deine Unterstützung wurde an den Autor gesendet
Le Temps d'aimer et le Temps de mourir (A Time to Love and a Time to Die, Douglas Sirk, 1958)

Le Temps d'aimer et le Temps de mourir (A Time to Love and a Time to Die, Douglas Sirk, 1958)

Veröffentlicht am 30, Sept., 2020 Aktualisiert am 30, Sept., 2020 Kultur
time 2 min
1
Liebe ich
0
Solidarität
0
Wow
thumb Kommentar
lecture Lesezeit
1
Reaktion

Auf Panodyssey kannst du bis zu 30 Veröffentlichungen im Monat lesen ohne dich anmelden zu müssen. Viel Spaß mit 29 articles beim Entdecken.

Um unbegrenzten Zugang zu bekommen, logge dich ein oder erstelle kostenlos ein Konto über den Link unten. Einloggen

Le Temps d'aimer et le Temps de mourir (A Time to Love and a Time to Die, Douglas Sirk, 1958)

Un des sommets de la carrière de Douglas SIRK (il y en eu beaucoup durant cette période) dont le pouvoir de fascination reste intact aujourd'hui. Comme le disait Jean-Luc GODARD, "Je n'ai jamais autant cru à l'Allemagne en temps de guerre qu'en voyant ce film américain tourné en temps de paix". Tous les artifices du grand cinéma hollywoodien sont présents (technicolor, reconstitution en studio etc.) et pourtant il s'en dégage une grande authenticité. Au point de m'avoir fait penser à "Allemagne, année zéro" (1947). Cela tient d'abord à la reconstitution extrêmement soignée d'un Berlin tombant en ruines, un Berlin décadent et déboussolé dans lequel les repères moraux ont volé en éclat, laissant place aux instincts primitifs de survie. Seule une jeune fille, Elizabeth Kruse puis épouse Graeber (Lilo PULVER) tente de préserver son intégrité, sa joie de vivre et sa dignité dans ce monde devenu fou. Elle entraîne avec elle un soldat en permission, Ernst Graeber, homme bon mais manquant un peu de caractère (tout comme son interprète, John GAVIN). La fragilité et la brièveté de leurs moments de bonheur sans cesse interrompus par les bombardements, la coercition nazie et l'épée de Damoclès du retour du jeune homme au front sont symbolisés par les fleurs qui poussent en hiver sur un arbre déréglé par la chaleur d'un incendie. Mais Douglas SIRK offre des portraits extrêmement nuancés des berlinois, qu'ils aient profité du régime nazi pour prendre une revanche sociale ou au contraire lui aient résisté et en aient payé le prix. L'auteur du roman dont est tiré le film, Erich Maria REMARQUE joue ainsi le rôle d'un professeur antifasciste qui cache un juif dans les ruines du musée où il a trouvé refuge. Une piqûre de rappel pour que l'on oublie pas tous les allemands exilés aux USA pour avoir refusé le régime nazi (les livres de Erich Maria REMARQUE furent d'ailleurs brûlés lors des autodafés nazis). Mais surtout, Douglas SIRK exorcise à travers ce film sa propre tragédie intime à savoir la perte de son fils, né d'un premier mariage et qui avait été endoctriné par sa mère nazie en partie par vengeance contre Douglas SIRK (qui avait épousé une juive en secondes noces) avant que celui-ci ne disparaisse sans laisser de trace lors de la campagne de Russie qui ouvre et referme le film.

lecture 223 Aufrufe
thumb Kommentar
1
Reaktion

Kommentar (0)

Dir gefallen die Artikel von Panodyssey?
Unterstütze die freien Autoren!

Die Reise durch dieses Themengebiet verlängern Kultur
Mr Plankton
Mr Plankton

Des larmes, de la vie, encore des larmes, encore de la vie...Ce film est bouleversant.De l'origine de la vie à...

Adélice Bise
1 min

donate Du kannst deine Lieblingsautoren unterstützen

promo

Download the Panodyssey mobile app