Le jardin du 12 Septembre
Sur Panodyssey, tu peux lire 30 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 29 articles à découvrir ce mois-ci.
Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit !
Se connecter
Le jardin du 12 Septembre
Je récapitule : l’Élixir « de longue vie » a fait un long chemin pour parvenir jusqu’à nous. Il a voyagé de l’Egypte à Babylone, puis à travers tout le moyen-âge, pour s’endormir jusqu’au seizième siècle où Paracelse l’a réveillé, puis il a connu sa forme définitive au dix-huitième siècle, avec Jonathan Samst, qui y a mêlé un autre élixir « la thériaque de Venise » composant ainsi l’actuel « Élixir du Suédois. »
La thériaque était une autre panacée, qui datait du premier siècle avant JC, c’était surtout en ce temps-là un antidote et un anti-venin. Il y entrait une soixantaine de plantes, antiseptiques, toniques, stimulantes, ainsi que de l’opium, de la scille et de la chair de vipère... la thériaque est devenue au fil des siècles suivants un remède complet, destiné à parer au plus grand nombre de maux. Au moyen-âge de très nombreux apothicaires en proposaient leur recette et prétendaient combattre grâce à elle toutes sortes de maux. La thériaque de Venise et celle de Montpellier étaient les plus réputées. Bien entendu, faussaires et charlatans ne manquaient pas et il fallait - déjà ! - être vigilant. La fabrication de la thériaque et son usage a été interdit vers la fin du dix-neuvième siècle.
Néanmoins María Treben l’a introduite dans son Élixir du Suédois, mais elle en a « adouci » la recette, excluant une bonne fois toute substance dangereuse.
Bien sûr je ne vous donnerai ici aucune des diverses recettes, bien que je les possède toutes. Je suis là pour vous faire rêver et non pour vous proposer des remèdes abracadabrantesques !
Maria Treben, tout comme Hildegarde et d’autres encore, sont les témoins d’une évidence : les solutions à nos maux sont dans la nature. Cependant nous nous sommes trop écartés des connaissances originelles que nous, humains, avions des plantes et fol est celui qui croit les posséder.
Mais peut-être portons-nous, dormant dans nos mémoires, la chamane de notre terre qui portait en bandoulière son sac de médecine et qui savait choisir, cueillir, sécher et manipuler dans ses mains rugueuses et adroites les plantes et les esprits qui y logent ?
Je vous pose la question
Mais je vous laisse y répondre...
la gaillarde conteuse