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Publié le 15 août 2024 Mis à jour le 15 août 2024 New Romance
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Damian

Je sors du bâtiment où je me suis réfugié ces derniers jours, l’air froid de la nuit de Nouvel An frappant mon visage. Mon esprit est encore embrouillé par tout ce qui s’est passé récemment, mais ce soir, je ne peux plus me cacher. Il est temps de faire face à la musique, littéralement. Je ne sais pas exactement ce que je vais dire aux gars, ni même si je suis prêt à affronter tout ça, mais je sais que je dois être là. Ils comptent sur moi, et je dois au moins essayer.

Je commande un Uber, les doigts tremblants légèrement alors que je saisis mon téléphone. L'attente est courte, mais chaque seconde semble s’étirer alors que je contemple les lumières scintillantes de la ville. Tout le monde est en train de célébrer, et moi, je suis sur le point de plonger dans un chaos que j’ai moi-même créé. Quand la voiture arrive enfin, je monte rapidement, m’efforçant de ne pas penser à tout ce qui pourrait mal tourner ce soir.

Le chauffeur me jette un coup d'œil dans le rétroviseur, mais ne dit rien. Tant mieux. Je n'ai pas la tête à faire la conversation. Je me contente de regarder par la fenêtre, les pensées tourbillonnant sans relâche. Le concert, les gars, Arya… Tout se mélange dans ma tête, et je sens une boule se former dans mon estomac. Le stress présent me ferait presque regretter mes états d’ébriété.

Nous roulons en silence pendant quelques minutes, l’atmosphère lourde de mes pensées inavouées. Puis, le chauffeur ralentit et jette un coup d’œil vers l’arrière.

— Je dois faire un arrêt pour prendre une autre passagère, ça ne vous dérange pas ? demande-t-il poliment.

Je hoche la tête sans vraiment y réfléchir. Peu importe, je ne suis plus si pressé de toute façon. J’ajuste ma capuche afin de couvrir mon visage et ne pas être reconnu par une éventuelle groupie. Le chauffeur s'arrête au bord du trottoir, et je vois une silhouette féminine se diriger vers la voiture. Je ne fais pas attention, mes pensées encore trop absorbées par ce qui m’attend. La portière s'ouvre, et je me déplace légèrement pour laisser de la place à la nouvelle passagère.

— Merci, dit-elle en s’installant, sa voix douce perçant le brouillard de mes pensées.

C'est alors que je lève enfin les yeux et que mon cœur rate un battement. Arya. C’est Arya qui vient de monter dans le même Uber que moi.

Elle se fige en me voyant, ses yeux s'écarquillent de surprise, tout comme les miens. Le silence qui suit est lourd, chargé d’une tension que ni l’un ni l’autre ne sait comment gérer. Le monde semble se rétrécir autour de nous, comme si nous étions soudainement enfermés dans une bulle où rien d’autre n’existait.

— Damian… murmure-t-elle, sa voix presque inaudible, comme si elle ne croyait pas ce qu’elle voyait.

Je la regarde, incapable de parler, chaque mot que je pourrais dire se coinçant dans ma gorge. Comment suis-je censé réagir à ça ? Comment suis-je censé lui expliquer tout ce qui s'est passé, tout ce que je ressens, alors que je n'arrive même pas à mettre de l'ordre dans ma propre tête ?

Le chauffeur, ignorant la tempête émotionnelle qui se déchaîne dans l’arrière de sa voiture, reprend la route, nous laissant seuls, enfermés dans ce silence lourd de non-dits.

— Qu’est-ce que… Qu’est-ce que tu fais ici ? demande-t-elle finalement, brisant le silence d’une voix tremblante.

Je déglutis, cherchant mes mots.

— Je… Je vais à un concert, dis-je, ma voix plus rauque que je ne l’aurais voulu. Et toi ?

Elle hésite, son regard toujours accroché au mien, comme si elle essayait de lire quelque chose dans mes yeux, quelque chose qui pourrait lui donner des réponses.

— Moi aussi, murmure-t-elle enfin, ses mots à peine plus qu’un souffle.

Nous restons là, assis côte à côte, incapables de trouver quoi dire de plus. L’ironie de la situation ne m’échappe pas, et je me demande comment nous avons pu en arriver là, à ce moment improbable, ensemble dans cette voiture, alors que tant de choses non résolues planent entre nous.

Le trajet continue, chaque minute qui passe semble accentuer le poids des émotions que nous tentons de maîtriser. Je sens le besoin de dire quelque chose, de lui expliquer, de m’excuser peut-être, mais les mots ne viennent pas. Je n’ai jamais été doué pour ça, pour exprimer ce que je ressens vraiment, et encore moins quand il s’agit d’elle.

Finalement, je tourne légèrement la tête vers elle, cherchant son regard.

— Arya… je…

Mais avant que je puisse finir ma phrase, la voiture s’arrête devant le lieu du concert. Nous sommes arrivés. Le moment est venu de sortir, de faire face à tout ce que j’ai évité ces derniers jours. Je prends une profonde inspiration, essayant de rassembler mon courage.

Arya me regarde, attendant que je dise quelque chose, n’importe quoi. Mais les mots restent coincés, et tout ce que je peux faire, c’est ouvrir la portière et sortir du véhicule, le cœur lourd, en espérant que ce soir, je trouverai un moyen de lui montrer ce que je n’ai pas pu dire.

Chaque pas que je fais vers l’entrée du lieu du concert semble plus lourd que le précédent. Je sens Arya sortir de la voiture derrière moi, son silence presque aussi pesant que le mien. Je me retourne légèrement pour la regarder, mais elle évite mon regard, se concentrant sur l'entrée illuminée du bâtiment.

Le bruit des festivités, les rires et la musique qui s’échappent du club, contrastent avec l’atmosphère tendue entre nous. Les lumières clignotantes du Nouvel An ajoutent une touche d’irréalité à la scène, comme si nous étions des étrangers dans une fête à laquelle nous ne sommes pas vraiment invités.

Je veux dire quelque chose, faire un pas vers elle, mais les mots me manquent. L'air est chargé de tout ce qui reste non dit entre nous, et je me sens incapable de franchir cette barrière invisible qui nous sépare.

Finalement, c’est Arya qui rompt le silence.

— On devrait y aller, dit-elle d'une voix presque neutre, mais je peux sentir la tension sous-jacente.

Je hoche la tête, incapable de faire quoi que ce soit d'autre. Ensemble, nous marchons vers l'entrée, côte à côte mais si loin l'un de l'autre. Le portier nous reconnaît et nous laisse passer sans un mot, mais je sens son regard peser sur nous, comme s'il pouvait percevoir la tension palpable entre nous.

À l'intérieur, l’atmosphère est électrique. Les fans sont déjà rassemblés, la musique d’ambiance vibre dans l’air, et tout le monde semble prêt à célébrer la fin de l’année avec une énergie débordante. Mais pour moi, tout cela semble lointain, irréel. Mon esprit est encore trop occupé par la présence d’Arya à mes côtés, par ce que je devrais dire, ce que je devrais faire.

Kai et Logan nous aperçoivent en premier. Kai lève une main pour me saluer, mais son sourire se fige légèrement en voyant Arya à mes côtés. Logan, lui, fronce les sourcils, jetant un coup d'œil interrogateur entre nous deux.

— Eh bien, vous voilà enfin, lance Kai, essayant de briser la tension avec un sourire qui sonne faux. On commençait à se demander si tu allais venir, Damian.

Je hoche la tête, tentant de rassembler un semblant de normalité.

— Je ne pouvais pas rater ça, dis-je, mais même à mes propres oreilles, ma voix manque de conviction.

Logan s'approche d'Arya, un sourire plus sincère sur le visage.

— Arya, je suis content que tu sois là, dit-il chaleureusement. Ça va nous faire du bien d'avoir un peu de soutien ce soir.

Arya esquisse un sourire en retour, mais il ne parvient pas à atteindre ses yeux.

— Merci, Logan. Je suis contente d’être ici aussi, répond-elle, mais je peux entendre la fatigue dans sa voix, comme si elle était épuisée par tout ce qu’elle ressent.

L'ambiance est lourde, même au milieu de toute cette effervescence. Ethan nous rejoint, jetant un coup d'œil rapide à Arya puis à moi, mais il ne dit rien, préférant rester en retrait.

— On doit se préparer, lance finalement Kai, son ton légèrement plus sérieux. On commence dans trente minutes.

— Je vous rejoins dans une minute, dis-je, cherchant une excuse pour rester seul avec Arya un instant de plus.

Les gars acquiescent et se dirigent vers les coulisses, laissant Arya et moi face à face. Le bruit ambiant semble s’éloigner, nous isolant dans une bulle de silence assourdissant.

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