La bande mystérieuse
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La bande mystérieuse
La bande mystérieuse, Maxime Audouin, Oxymoron, 2020
Une mystérieuse bande sévit en Eure-et-Loire, délestant ses victimes de toutes leurs valeurs, les laissant sans souvenirs des événements, mais jamais violentés. L'inspecteur Javert, de la sureté nationale est sommé de régler ce problème en quinze jours, les notables commençant à s'inquiéter.
Il est des gens qui n'ont pas de bol au départ. Maxime Audouin fut de ceux-là. Né Léon Eugène Delacroix en 1858, soit 5 ans avant la mort de son homonyme peintre célèbre. D'abord enseignant, il devint directeur et rédacteur-en-chef de journaux basés au Pouliguen, commune dans laquelle il meurt en 1925. Il prit le patronyme de sa mère comme pseudonyme et écrivit beaucoup de contes, nouvelles et romans parus en feuilletons dans la presse.
J'ai découvert les éditions Oxymoron il y a quelques jours, elles proposent des livres numériques gratuits pour combler les longues journées. Des petits livres d'auteurs peu connus. Belle idée, car c'est souvent de belles découvertes. Maxime Audouin, par exemple, use d'une belle langue, celle d'il y a un siècle, un poil désuète et qui donne à son court roman des airs et senteurs de belle époque. On sent l'influence de Gaston Leroux, Maurice Leblanc, on y retrouve la même atmosphère. Certes, on peut reprocher une certaine concision et rapidité dans l'enquête qui laisse de côté des détails. Mais franchement, je me suis fait plaisir, et comme j'ai téléchargé pas mal de livres des éditions Oxymoron, je pense continuer dans ce sens. Il faut accepter de lire en numérique -sur liseuse, tablette ou ordinateur-, mais confinement oblige, les livres papiers sont plus difficilement accessibles. Un petit extrait pour finir, délicieux dans son verbe :
"Hypothèse inadmissible ; avant de m'échouer sous ce pommier, rien que pour franchir les trente ou quarante pas qui me séparaient d'une route voisine, il m'eût fallu patauger dans une vase marneuse, détrempée par les pluies de la semaine dernière, qui eût laissé des maculatures sur mes chaussures et mon pantalon. Or, pantalon et chaussures étaient à peu près nets de boue ; seul, le dos de mon pardessus témoignait d'un contacte prolongé avec le sol." (p. 7)
PS : d'autres sites proposent de livres numériques gratuits, souvent des textes anciens, une bonne manière de lire des classiques ou des auteurs oubliés.
Toutes mes recensions sur mon blog http://www.lyvres.fr/