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Lyvres
L'assassin du canal

L'assassin du canal

Publié le 15 févr. 2020 Mis à jour le 15 févr. 2020 Culture
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Lyvres

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L'assassin du canal

L'assassin du canal, Sandrine Berthier, Ravet-Anceau, 2011

Coudekerque, banlieue de Dunkerque est le lieu de prédilection d'un tueur en série particulier, qui pousse ses victimes dans les lacs ou canaux pour qu'ils s'y noient. La police et le procureur sont sur les dents. Le lieutenant Decanter, jeune flic, revenu au pays depuis un an après quelques années à Paris est sur l'enquête, associé à l'agent Sylvain Fleurynck, dynamique, parfois trop au risque de devenir fatigant. Les victimes s'accumulent sans que les policiers puissent trouver de lien entre elles.

Les éditions Ravet-Anceau, sans leur faire injure, ne révolutionnent pas le genre policier, mais quasiment à chaque fois, le roman policier qu'on tient entre les mains fait passer un très bon moment. Sans faire beaucoup de bruit, cette maison bâtit un catalogue divers et riche. En fait, lorsque je me promène dans les rayons de la bibliothèque, j'ai tendance à prendre facilement l'un de leurs livres, sachant que je ne serai pas déçu. Cette fois-ci, ça a encore marché.

L'histoire de Sandrine Berthier est plaisante en grande partie grâce à ses personnages, qui, étonnamment ou pas -est-ce volontaire ?- ont pour beaucoup des noms commençant par la lettre D : Decanter, Demol, Duval, Duport, Deleu, Delobel, Delaeter, Després -je ne sais pas si le remraquer pendant ma lecture fait de moi un type étrange ou si c'est normal. Elle sait camper des personnes simples, pleines d'humanité, le commissaire qui chouchoute ses hommes en est un bel exemple, qui ont des rapports sains. Il souffle, malgré les victimes et l'enquête qui piétine, comme un air de bonté : "Les gens du nord..." disait un chanteur. Et un peu d'humour et de légèreté apportent un plus indéniable qui conforte la bonne ambiance du roman. Parfois un peu trop de bon sentiment, notamment avec Barney, le chien d'une victime, fait sourire, mais c'est dans le ton, absolument pas rhédibitoire, plutôt marrant et décalé dans le polar qui joue plus souvent le cynisme que la bonté.

Il reste que, passé cette ambiance chaleureuse, les flics doivent travailler et trouver le tueur, ce qui n'est pas aisé. Bon, j'avoue m'être douté du nom du coupable assez nettement avant la fin, mais cela n'a pas altéré mon plaisir de lire ce polar jusqu'au bout.

Toutes mes chroniques sur mon blog : http://www.lyvres.fr/

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