Attention à ne pas élever nos bébés et enfants dans du « coton »
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Attention à ne pas élever nos bébés et enfants dans du « coton »
Il me semble que les jeunes générations sont plus fragiles que nos anciens.
J’ai eu la grande chance en 1966, à l’âge de sept ans, que mes parents achètent une ferme à trente kilomètres de Toulouse, pour y passer les week-ends et les vacances en « résidence secondaire ». Elle se situait « au bout du monde », sur une crête d’une colline du Lauragais et tout au bout du chemin, entourée de bois et de champs. Elle était abandonnée et inhabitée depuis des décennies.
Il a fallut y faire des années de travaux. Dans l’étable d’environ 140m², il y avait des ouvertures non vitrées dans les murs et une dizaine de nids d’hirondelles se trouvaient en haut des poutres au dessus des box pour les vaches, les nids occupés bien évidemment et c’était génial d’observer le ballet hypersonique des hirondelles (étable devenue salle de réception anniversaire 60 couverts dans les années 90).
Nous courrions partout avec mon frère jumeau (terrain de 6000m² non clôturé), je me souviens des tranchées d’un mètre de haut pour installer un arrosage automatique au bord du futur « gazon ». On a aussi travaillé un coin de terre pour faire un potager.
J’y ai gagné de respirer un air pur, de me rouler en juin dans les foins et donc d’avoir développé une « non-allergie » aux pollens (on avait une prairie de 2000m² que l’on fauchait à la débroussailleuse, et puis on ratissait l’herbe que l’on rassemblait en grands monticules de deux mètres de haut. On y sautait dessus et on s’y roulait pendant des heures, et on y faisait même des cabanes intérieures comme des sortes de huttes, le soleil tapait fort et faisait réagir cette décomposition de l’herbe, avec encore plus de chaleur et des odeurs fortes et naturelles. Et puis on jouait au ballon et tout près de cet espace où on pratiquait cette activité, il y avait un très grand champ d’orties. Le ballon allait immanquablement s’y planquer, et il fallait des prouesses d’équilibre pour le récupérer avec un bâton sans se faire piquer. On avait fini par y mettre quelques vieilles poutres et des cailloux, pour s’y aventurer sans risque. Mais un jour sans chance (quoique), je suis tombé en short et manches courtes dans ce champ d’orties en posant mon pied sur une poutre qui a tourné. J’en suis sorti couvert de cloques (une bonne centaine sur les jambes et les bras), ouille, ouille. Depuis, s’il m’arrive de me faire piquer par une ortie, j’ai toujours la cloque mais je n’ai plus la douleur. Mon cerveau l’occulte ou mon corps a généré une sorte d’anticorps au poison de l’ortie.
La nature est bienfaitrice pour le développement des enfants, il faut les mettre en contact avec elle le plus possible dès les plus jeunes âges.