Transitons vers l’Analyse Transactionnelle
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Transitons vers l’Analyse Transactionnelle
L’assertiveness décrit des comportements humains avec les mots de tous les jours et présente des méthodes pratiques pour s’affirmer sans pour autant écraser les autres. Il s’agit d’un manuel de savoir vivre en collectivité afin d’entretenir des relations de coopération, y compris lors de situations tendues. Ses méthodes sont directement transposables et ne requièrent pas de certification particulière pour les appliquer et les enseigner. Celles et ceux qui souhaitent être bien avec eux mêmes et avec les autres peuvent s’arrêter là. Les autres démarches, dont l’analyse transactionnelle, que je vais développer dans mes prochains billets, nécessitent certification et supervision pour coacher et former.
L’analyse transactionnelle (AT) a été créée par Eric Berne, un psychiatre et psychanalyste canadien-américain, dans les années 1950. Berne a développé cette théorie de son travail à San Francisco, notamment à Mount Zion Hospital.
Il a présenté les bases de l’analyse transactionnelle dans son livre fondateur “Transactional Analysis in Psychotherapy”, publié en 1958, suivi de “Games People Play” en 1964, qui a popularisé la méthode auprès du grand public. Les psychanalystes orthodoxes ont reproché à Eric Berne de simplifier des notions complexes issues de la psychanalyse, comme le “Moi”, le “Surmoi” et le “Ça” freudiens, en les réduisant aux trois états du moi (Parent, Adulte, Enfant). Ils voyaient cette approche comme trop schématique et éloignée des subtilités de l’inconscient.Il est vrai que Berne s’est distancié de la cure psychanalytique traditionnelle, notamment en abandonnant l’idée que l’inconscient doit être interprété uniquement par le thérapeute. Il a introduit des méthodes plus directes et collaboratives, ce qui a été perçu comme une remise en question de la légitimité du cadre psychanalytique classique. Eric Berne, lui-même formé à la psychanalyse, a été exclu de la Société psychanalytique de San Francisco en 1956, ce qui marque un rejet clair de sa méthode par l’institution psychanalytique. Toutefois, cette exclusion l’a poussé à développer l’AT de manière indépendante, sans chercher à s’inscrire dans le courant freudien classique. Certains psychanalystes et psychothérapeutes ont reconnu la valeur pratique de l’AT. En rendant les concepts psychologiques accessibles, Berne a permis à un public plus large de comprendre et d’utiliser ces outils dans leur vie quotidienne. En résumé, si l’AT a été saluée pour sa simplicité et son impact pratique, elle a aussi été critiquée pour son éloignement des fondements théoriques et méthodologiques de la psychanalyse. J’ai bénéficié en 1979 et 1980 d un parcours certifiant à l’Institut Français d’ Analyse Transactionnelle à une époque où la démarche n’était pas enseignée dans les universités. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Je fus à l’époque fustigé amicalement par mes amis universitaires considérant que je me dévoyais dans le comportementalisme.
Je pense néanmoins que l’AT reste une méthode actuelle et utile, particulièrement dans le cadre des relations humaines et de l’accompagnement psychologique ou professionnel. Bien qu’elle ait évolué et parfois perdu en visibilité face à d’autres approches plus récentes , elle conserve une pertinence grâce à sa simplicité et sa capacité à s’adapter à des contextes variés. Mes prochains billets déclineront tous les principes, méthodes et outils de l’Analyse Transactionnelle.