Par la fenêtre. Chapitre 9. Elle
Sur Panodyssey, tu peux lire 30 publications par mois sans être connecté. Profite encore de 27 articles à découvrir ce mois-ci.
Pour ne pas être limité, connecte-toi ou créé un compte en cliquant ci-dessous, c’est gratuit !
Se connecter
Par la fenêtre. Chapitre 9. Elle
J’ai bien fait de descendre profiter de ce petit jardin. Qu’est ce qu’ils sont beaux ces hortensias.
- Viens moumoune. Tu es joli! Tu es sociable toi dis moi. Tu cherches l’ombre?
Ce livre est dément. Vraiment, Joël Dicker tu me surprendras toujours. Mais là faudrait voire à ne pas faire durer trop les choses. Ça fait trois fois que tu termines un chapitre en disant que c’était avant le drame. Venons en au drame! Je veux savoir. Oh oh voilà quelqu’un. Tiens le comédien. Qu’est ce qu’il est élégant! Il a meilleure mine que ce matin. Il passe par là lui aussi?
- Bonjour,
- Bonjour,
- Vous êtes nouvelle dans l’immeuble?
- Heu oui je viens d’emménager à Paris. Enfin je veux dire, là haut rue Debussy.
- Alors, bienvenue mademoiselle. Je m’appelle Joseph Polignac. Je loge au 7, boulevard Choiseul. Juste là au dessus.
- Enchantée, moi c’est Valentine.
- Vous lisez quoi Valentine, excusez ma curiosité.
- Non , y’a pas de souci. Joël Dicker, les Baltimore.
- Ah le fameux drame! Je me souviens. Je ne vous dévoilerai pas la fin, soyez sans crainte.
- Je vous remercie monsieur Polignac.
- Appelez moi Joseph. Après tout, nous risquons de nous rencontrer fréquemment. Moi aussi je viens régulièrement dans ce jardin. Mais j’y pense vous arrivez juste sur Paris et vous aimez les livres. Une petite balade pour voir les fameux bouquinistes vous tenterait-elle?
- J’adorerai! Merci, mais cela ne vous dérange pas? Je veux dire vous n’aviez pas prévu autre chose?
- Je n’ai rien de prévu, sinon tuer le temps à l’air libre cet après midi. Allons-y sortons de ce côté.
Je comprends, cette cour en plus d’être un petit jardin paradisiaque en plein Paris, est aussi un lien entre deux rues et un boulevard. L’idée me plaît. Donc là je traverse le hall de l’immeuble de Thibault. C’est autre chose que le mien. Ascenseur grillagé, tapis rouge, portes cochères. Un autre monde. La loge de la gardienne a du style.
Le quai des bouquinistes. On m’en avait bien parlé, mais je ne m’attendais pas à ce qu’ils soient aussi nombreux.
- Regardez Valentine, certains se spécialisent aussi dans les cartes et les affiches anciennes. Vous qui venez d’emménager, vous pourriez trouver de quoi décorer votre nouveau nid.
- Pourquoi pas. Et vous, qu’est-ce qui vous intéresse le plus?
- Je ne cherche jamais rien de particulier. Je tombe sur un livre qui m’appelle et c’est fait! Mais j’ai une prédilection pour la littérature du XIXs.
J’aurais dit pour le théâtre. Peut être n’est il pas comédien après tout. Je n’ose pas le lui demander. Je ne sais pas si c’est le mois de juin, les boîtes vertes des bouquinistes, les familles à vélo ou les trois à la fois mais je me sens vraiment bien ici. Il est marrant Joseph. À l’écouter tout est art dans Paris. Il me fait remarquer le moindre détail et il en fait se dégager une œuvre. Drôle de personnage. Il avait l’air si mélancolique ce matin, le voilà bien mieux on dirait.
- Nous voilà rentrés, Valentine. J’ai été heureux de passer ce moment en votre compagnie. Si vous avez besoin de quelque chose à l’avenir n’hésitez pas. Passez par la porte de la cour. Et montez au quatrième.