Congratulations! Your support has been successfully sent to the author
Le virus du voyage à l’épreuve de l’ardente patience

Le virus du voyage à l’épreuve de l’ardente patience

Published Mar 22, 2020 Updated Sep 30, 2020 Travel
time 1 min
0
Love
0
Solidarity
0
Wow
thumb 0 comments
lecture 141 readings
0
reactions

On Panodyssey, you can read up to 30 publications per month without being logged in. Enjoy28 articles to discover this month.

To gain unlimited access, log in or create an account by clicking below. It's free! Log in

Le virus du voyage à l’épreuve de l’ardente patience

Aller sous le ciel, Muse… Céder à l’appel du large, à l’appel de la forêt, au « call of the wild » cher à Jack London pour mettre de l’air au confinement de nos vies, de nos agendas, de nos pauvres rituels quotidiens dont nous sentions, il y a quelques jours encore, les limites et les contraintes…

Cet appel doit être aujourd’hui entendu autrement.

Au fil du temps, nous avions tous déjà cédé à cette frénésie. Trépidation des aéroports, promiscuité vibrante des décollages, proses des transsibériens ou route du Far West, « hit the road »… Et toute cette agitation dans un seul et même but : celui de conquérir la part rêvée de sauvagerie qui nous échappe, nous tente, nous malmène… Tout cela pour arriver, au terme du voyage, dans l’auberge à la Grande Ourse, la cabane dans les forêts de Sibérie, la carcasse d’un bus abandonné dans la toundra, l’habitacle éclairé d’une grosse voiture américaine sur la route 66.

Et c’est là qu’est le paradoxe : cette parcelle de « wild » enfin reconquise aboutissait à un confinement, à un moment de grâce vécu dans la claustration et l’immobilité. Cette expérience ne nous montre-t-elle pas que l’esprit du « wild » est en l’homme et que, quand nous sommes enfermés, nous devons savoir aller le rechercher en nous ?

Si notre organisme a laissé un jour entrer le virus du voyage, ce virus est aussi capable de muter et de devenir notre garde du corps et notre phare intérieur.

Et un jour futur, au bout de trois ou quatre semaines, peut-être davantage, comme le dit Arthur Rimbaud à la fin de sa Saison en enfer, nous ressortirons et, « armés d’une ardente patience, nous entrerons aux splendides villes ».  

 

lecture 141 readings
thumb 0 comments
0
reactions

Comments (0)

Are you enjoying reading on Panodyssey?
Support their independent writers!

Prolong your journey in this universe Travel
Le héro du jour
Le héro du jour

Par ici, presque tous les chemins mènent à Compostelle ou en reviennent. Celui-ci n'est pas vrai...

Surf Xi
1 min

donate You can support your favorite writers

promo

Download the Panodyssey mobile app