Le jardin du 25 Août
On Panodyssey, you can read up to 30 publications per month without being logged in. Enjoy28 articles to discover this month.
To gain unlimited access, log in or create an account by clicking below. It's free!
Log in
Le jardin du 25 Août
Je parle de notre jardin, des arbres, de l’étang, du potager. J’évoque assez rarement la faune qui y vit. Celle-ci est bien présente et ne manque pas de charme.
Il y a l’écureuil, un habitué. Si la saison froide le tient dans son logis où il hiverne, il sort cependant assez souvent, entre deux sommes, farfouille dans les herbes et les feuilles pour tâcher de retrouver les noisettes et les noix qu’il a cachées en d’autres temps. Je ne sais pas s’il trouve autant qu’il cherche, mais nous partageons parfois avec lui - ou plutôt avec eux - la récolte de l’année. Cela nous permet de les aider et de les observer. L’écureuil est un rat certes, mais un rat très gracieux avec un poil léger roux clair ou foncé, parfois même marron. Il est craquant quand il s’assied sur son derrière, appuyé contre sa queue touffue, large et longue comme lui, qu’il prend une noisette entre ses deux pattes et qu’il la grignote tranquillement. Et quand je dis tranquillement c’est exagéré, il jette sans cesse des regards inquiets autour de lui. C’est ça la sauvagerie, on a toujours peur d’un prédateur, d’une voiture, de quelque chose qui vous tomberait sur la tête. La survie c’est la méfiance. Les bêtes le savent bien.
Il y a le martin-pêcheur, remarquable par ses couleurs, de l’orange foncé et du bleu roi, droit comme un i quand il file vers un poisson et qu’il l’attrape avec une impressionnante vivacité. Il faut être fin observateur et silencieux pour voir ce petit oiseau guetter sa proie et fondre sur elle.
Il y a le héron, très fidèle à ce qu’en a dit Jean de la Fontaine dans sa fable :
Un jour, sur ses longs pieds, allait je ne sais où,le héron au long bec emmanché d’un long cou...
J’aime tant le voir debout près de l’étang dont il sait être le décor idéal. Mon époux le regarde d’un air noir, car l’affreux a son appétit de héron et il reluque, sans en avoir l’air, la surface paisible de l’eau. J’entends souvent des menaces, du genre « toi, un jour, pan ! »
Mais ce ne sont que des menaces, car mon cher jardinier sait fort bien qu’en cas d’héronicide - si je puis dire - je ferai la grève un certain temps à la cuisine ! Et ça, ici, c’est un chantage de choix.
Un héron, c’est beau
Et puis, n’est-ce pas ce même époux qui dit, par ailleurs, « faut que tout le monde mange ? »ˋ
Sans commentaire...
la gaillarde conteuse