Congratulations! Your support has been successfully sent to the author
Le jardin du 18 Novembre

Le jardin du 18 Novembre

Published Nov 18, 2020 Updated Nov 18, 2020 Environment
time 2 min
0
Love
0
Solidarity
0
Wow
thumb 0 comments
lecture 152 readings
0
reactions

On Panodyssey, you can read up to 30 publications per month without being logged in. Enjoy28 articles to discover this month.

To gain unlimited access, log in or create an account by clicking below. It's free! Log in

Le jardin du 18 Novembre

Le jardin du 18 Novembre

Le matin, quand je me lève, un de mes plus grands plaisirs est d’écouter caqueter les poules de mon voisin. Cette musique de campagne m’enchante. Nous n’avons pas de poules. Mais il y a un animal que j’aimerais bien avoir, c’est un âne. Mais mon jardinier résiste de toutes ses forces, disant que j’en ai déjà un... ;-)

Tout ceci me rappelle une anecdote jurassienne que j’ai eu bien du plaisir à consigner dans mes contes du Jura. La voici. 

L’ACADEMIE DES ÂNES

Au moyen-âge le village de Pretin (Jura) avait une spécialité : les gens y élevaient des ânes pour fournir les sauniers de Salins qui les utilisaient pour transporter le sel. Ce marché rapportait aux gens de Pretin un peu d’argent qui les aidait à payer les impôts que les moines de Château-Salins leur réclamaient. Mais un jour, le temps des impôts arriva à sa fin - du moins ces impôts-là, car pour d’autres, nous y sommes bien encore. 

 Les moines, tout soudain appauvris, cherchèrent une solution de remplacement.  L’âne était devenu par ici une image florissante. Autant utiliser sa face pour une farce pleine d’esprit et qui mettrait dans leurs écuelles de quoi subsister. Ils décidèrent de créer « l’académie des ânes ». Chacun, sans distinction, de la région ou d’ailleurs, pouvait devenir membre et être du même coup un Académicien. Le titre était flatteur. Mais il fallait se soumettre à un examen de passage. Celui qui réussissait les épreuves, offrait un bon repas à tous les académiciens, durant lequel on lui posait sur la tête un chapeau en peau de chèvre, garni de deux oreilles et qu’on lui demandait, pour honorer sa nouvelle fonction, de braire et de se rouler par terre trois fois ! Celui qui ratait l’épreuve, devait payer son échec, mais il pouvait le faire sous la forme de viandes ou de vin. Tous ces amusements nourrissaient convenablement nos moines, car il paraît que les candidats étaient très nombreux ! Au tout début du XXè siècle, l’académie, qui ne comptait plus d’ânes, s’éteignit. Mais bien longtemps encore, on disait ici d’un sot : « En voilà un qui s’est fait graduer à Pretin !» 

Les idées originales servent longtemps

Vous voyez bien

la gaillarde conteuse 

 

 

lecture 152 readings
thumb 0 comments
0
reactions

Comments (0)

Are you enjoying reading on Panodyssey?
Support their independent writers!

Prolong your journey in this universe Environment
Iode
Iode

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, v...

Bernard Ducosson
1 min
Mimétisme
Mimétisme

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, votre sourire, ma joie. Du pareil-aux-mêmes c...

Bernard Ducosson
1 min

donate You can support your favorite writers

promo

Télécharge l'application mobile Panodyssey