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Saison de soi

Saison de soi

Published Nov 30, 2022 Updated Mar 1, 2024 Poetry and Songs
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Saison de soi

Nous nous enfermons dans ce que nous croyons être une zone de confort. Nous nous y enfermons un peu plus chaque jour. Peur du pire, peur de tomber de Charybde en Scylla. Mais ce confort n’est qu’une miteuse couverture que d’autres nous offrent et parfois même nous vendent, afin que l’on reste à notre place, dans cette niche qui les rassure.


Je revois cette scène de Forrest Gump qui se met à courir sans s’arrêter. Pourquoi le fait-il ? À ceux qui l’interrogent et veulent coller une étiquette à son acte, il se contente de répondre : J’ai juste envie de courir. Réplique magistrale !


Vient alors le moment où il s’arrête subitement : « Je suis vraiment fatigué, je vais rentrer chez moi maintenant ». C’est le drame, non pas pour lui, mais pour les autres, ces suiveurs, ces followers désemparés : « Et maintenant, qu’est-ce qu’on est supposé faire ? ». Édifiant !


Cette scène mythique au travers des États-Unis se termine après trois ans, deux mois, quatorze jours et seize heures. Elle prend fin au Mile Marker 13, près de Monument Valley. Encore aujourd’hui ce besoin de repères, au travers les autres pour vivre sa propre vie, a transformé ce point d’arrêt en Forrest Gump Point.

Suivez, soyez suivi, mais ne soyez pas mouton.

 

 

Saison de soi

 

Il arrive un jour cet instant

On ne compte plus en printemps

La date des anniversaires

On arrive en fin du roman

Qui mène inexorablement

Jusqu’à nos premiers froids d’hiver

Alors plutôt que de courir

Ou bien de nous laisser mourir

Pourquoi ne pas simplement vivre

Le temps d’apprécier les plaisirs

De nos envies de nos désirs

Tout ce qui invite à poursuivre 

Force est alors de constater

Ce que l’on rate à se hâter

Ce que l’on perd qui nous délivre

Beaucoup trop ont la faculté

De nous blesser nous occulter

Pour que ne reste que leur livre

Je vous écris ces quelques lignes

À creuser dans les interlignes

Pour trouver d’autres évidences

Mais quand viendra le chant du cygne

À mes écrits je serai digne

L’esprit le corps en concordance

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