Jouer la candeur, viser la jugulaire ...
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Jouer la candeur, viser la jugulaire ...
Ce soir, j’ai le coeur funambule, et je me demande si, réellement, nous réussissons, un jour à guérir notre enfant intérieur.
Parce qu'au moment où j'écris ces quelques lignes, je crois que c'est cette part de moi, qui a le spleen.
Depuis ce matin, en fil d'Ariane de mes heures, je m’interroge sur la mésaventure que je vous exposais hier et sur la notion de confiance bafouée.
Puisque d’une certaine manière, si je me sens déçue ce soir, c’est un peu parce que je me sens trahie dans celle que j’ai accordé, mais avant tout déçue de moi et de ne pas avoir écouté plus tôt mon instinct qui me hurlait aux oreilles de m’enfuir en courant, une partie de mon cœur, et ma plume jumelle.
Mais si la confiance est un cadeau, elle est aussi, parfois, une âme chargée...
D’ordinaire, dans ce que d’aucuns appellent “la vraie vie”, je ne suis pas une personne qui se confie beaucoup. Rares sont ceux qui me connaissent en profondeur, qui nomment mes faiblesses, mes peurs, mes cicatrices. Je ne sais pas si c’est une bonne chose, c’est juste... mon fonctionnement.
Mais ces dernières années m’ont beaucoup changée. La rédaction d’Une anonyme au bout du fil, bien sûr, sa parution, les retours. Mais ce sont surtout les derniers mois qui m’ont totalement désentravée, je crois. À travers des personnes qui m’ont d’une certaine manière poussée à sortir de ma zone de confort, à travers mon aménagement sur notre jolie planète, à travers les belles (et moins belles) rencontres.
Je suis passée d’un schéma d’“Hyperprotection” à un cœur chamallow, porté en bandoulière. Certains arrivent, assez facilement, à transpercer mon armure devenue filigrane. Parfois, avec le temps et des arabesques de phrases qui me touchent, une des digues érigées tout autour de moi cède alors. Je me livre, me dévoile, me raconte, me rendant presque fragile, candide, naïve.
Par cette confiance explosive, c’est comme si j’offrais sur un plateau en argent ciselé l’arme qui finira par me blesser, à bout touchant. Mais certains schémas perdurent toujours, au fond. Comme une sauvegarde qui se réactive, un système d’autodéfense viscéralement enfoui, prêt à s'enclencher.
Peut-être, une réminiscence tatouée au creux de mon essence, l'héritage de sang de ces lignées croisées de femmes fortes dont je suis issue, brunes calabraises ou blondes slaves, mais j’ai suffisamment compris des choses de la vie et des relations humaines pour savoir qu’il faut toujours avoir une cartouche planquée derrière la douceur de mon sourire, jusqu’au cas où...
Xoxo,
Juliette
(image créée avec Copilot et retravaillée avec Canva)