Aujourd’hui, nous sommes le premier jour de 2025 et je me sens un peu à contre-courant.

Je n’aime pas trop la Saint Sylvestre et cette sorte de pression sociale autour de cette date qu’il faudrait, à tout prix, sertir d’une pierre blanche.

Je n’aime pas cette forme d’hypocrisie frénétique de spammeurs d’un soir qui inondent nos smartphones de messages groupés insipides ou cousus de fil blanc.

Je ne suis pas une oursonne.

Quelqu’un que j’ai connu dans une autre vie m’appelait "La reine des écureuils" en raison de la couleur de mes yeux dans la douceur indienne de l’été, je réponds donc aux messages que l’on m’envoie parce que je sais que pour eux c’est important, qu’aimer les gens c’est aussi respecter leurs traditions et qu'il y a des missives numériques qui nous font battre le coeur, parfois même trembler les mains.

L’année dernière, j’ai décidé de me recentrer sur l’essentiel, de simplifier. Les gens que j’aime le savent : je les aime toute l’année.

C’est à chaque coup de blues, à chaque crise d’angoisse ou de fou rire, que je suis à leurs côtés.

Ou que j’essaie de l’être, puisque tout réside dans l’intention.

Je n’ai pas non plus de “bonnes résolutions”. Je trouve que c’est de la poudre aux yeux que l’on s’auto-balance.

Parce qu’en réalité, est-ce que, sous prétexte de changer d’année, nous pourrons être différents de la veille ?

Est-ce que j’aurais envie d’arrêter de vapoter ?

Ou d’aller suer dans une salle de sport ?

Boire des jus verts ?

Arrêter de dire des gros mots ? Non absolument pas.

La seule que je pourrais énoncer tout en étant sincère serait de m’efforcer chaque jour de devenir la meilleure version de moi-même...

Pourtant, je suis quelqu’un qui aime les rituels et les traditions, surtout ceux qui ne m’enferment pas dans une bien-pensance préformatée.

Je crois dans le pouvoir de l’intention et en sa magie, parce qu’elle parle de résilience : de cette force du courage qui germe du refus de lâcher, celle qui pousse à se réinventer, toujours.

Pendant les 12 jours de Yule, chaque soir, à la flamme de ma bougie, j’ai brûlé un vœu, pour envoyer, à travers les airs, les mots écrits sur parchemin, en un espoir saupoudré sur cette nouvelle année.

Il en reste un : celui que je dois mettre en œuvre moi-même. Celui qui m’accompagnera au quotidien, en un leitmotiv silencieux.

Hier soir, j’ai mangé mes 12 grains de raisin pour être sûre, et aussi parce que c'est marrant comme rituel .

J’ai soufflé sur de la cannelle, brûlé de la muscade, déposé une pièce sous mon oreiller.

J’ai porté une robe rouge, glissé une aventurine verte dans mes cheveux. Parce que je crois aussi en la magie des couleurs et des pierres, mais ça, vous le savez peut-être déjà.

Ce sont mes petits "trucs" à moi. Ma fille m’a dit d’ailleurs à ce sujet : "Maman, du temps de Salem, tu serais déjà brûlée." Probablement.

Mais je n'ai pas passé ma soirée vissée à mon téléphone pour envoyer des vœux vides de sens à des gens auxquels je ne parle jamais.

Pourtant, à tous ceux qui prennent le temps de lire ces quelques mots, je souhaite sincèrement du bonheur comme s’il en pleuvait. Aujourd’hui, demain, et tous les jours qui suivront.

Xoxo,

Juliette

image réalisée avec Seelab et retravaillée avec Canva