

Falcon-Dog 2 - Chapitre 1
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Falcon-Dog 2 - Chapitre 1
Chapitre premier : Le grondement sourd.
— Les villages comme le nôtre se font nombreux, de nos jours… se réjouit un
shiba.
Debout au milieu de sa parcelle, ce jeune fermier connaît l’histoire de la
Révoltruffe et de la lutte contre les karaté-cats. Son village n’aurait jamais pu être
sauvé des forces de Suprêmiaou sans les Canins. Il sait parfaitement que la plupart
des villageois sont en sécurité comme lui, aujourd’hui.
— On n’a plus rien à craindre des félins ! se rassure le shiba, en observant au
loin le Canyon rouge.
Son village se situe à la frontière de ce canyon célèbre dans tout Ethélys. Cette
terre rouge est le symbole de ce territoire. Un lieu connu pour ses terres difficiles à
cultiver, pour son climat sec et sa chaleur constante, en été comme en hiver. Un lieu
connu pour la beauté de ses immenses paysages désertiques. En contemplant ses
champs entourés de hautes herbes sèches, le shiba affiche un sourire empli de fierté.
Il a pourtant promis à sa famille de la rejoindre au cœur du village mais reste un peu
plus longtemps que prévu, presque amoureux de son champ.
Son regard s’arrête cependant sur un détail : il a l’impression d’apercevoir des
feuilles bouger dans un coin de parcelle. Le fermier pose le seau d’eau qu’il tenait
puis se rapproche de l’origine du mouvement.
— Une petite créature, peut-être ?
Avec curiosité, il se faufile dans les hautes herbes qui lui arrivent jusqu’aux
épaules afin de suivre cette inconnue. Il poursuit les bruits qui s’enfuient, petit-à-petit ; des couinements retentissent et, loin de se sentir menacé, le shiba constate que
ce n’était qu’une souris.
Au moment de rebrousser chemin, un grognement ténébreux terrorise le fermier.
Ce bruit est grave et profond comme un tremblement de terre. Le grondement
sombre vibre dans son dos. Son corps est parcouru de sueurs froides, son regard
peureux reste perdu au loin. Il n’a pas le courage de se retourner.
Pendant ce temps, sous les hautes herbes, la souris fuit le plus vite possible,
comme pour échapper au pire des dangers. Elle craint ce monstre dont les lourdes
pattes griffues se rapprochent. Le petit shiba essaie de respirer paisiblement, tente
de garder son calme et ne fait aucun bruit, en pensant se faire discret… mais de
longues dents carnassières et brûlantes s’enfoncent dans sa chair. La douleur est
saisissante : le fermier s’effondre en hurlant au milieu des hautes herbes.
Au cœur du village, l’ambiance est vivante et festive : la mélodie jouée par les
divers musiciens initie une jolie chorégraphie. Dès le matin, c’était déjà la fête !
Autour du buffet, tous les habitants discutent, rient, chantent et profitent de ce jour
spécial. Aujourd’hui n’est pas uniquement « aujourd’hui ». Aujourd’hui est le jour
de la victoire de la Révoltruffe. Chaque village célèbre la destruction de la Forteresse
Suprême, ce qui marque symboliquement la fin du règne de Suprêmiaou. Deux
années auparavant, jour pour jour, l’organisation de révolte de Cabos surpassa les
félins et put ainsi sauver tous les villages canins, dont celui-ci. Ce village du territoire
du Canyon rouge fut l’un des premiers à recevoir la précieuse aide des Canins.
Pendant ce jour de fête, c’est la bienveillance qui prime. Les agriculteurs donnent
leur récolte aux maraîchers, les maraîchers donnent leur récolte aux agriculteurs.
Tout le monde offre donc de la nourriture à tous les villageois sans exception, ce qui
symbolise l’entraide entre tous les chiens d’une même terre, à toutes les échelles et
partout. Dans les auberges, on se réunit pour passer la journée avec le village entier.
Assise à une table, une famille shiba se tient un peu à l’écart. Elle semble attendre
quelqu’un.
— Où est-il encore passé ? s’interroge la mère de famille. On l’attend depuis plus
d’une heure. Je commence à m’inquiéter, là !
— Sûrement en train de contempler ses champs, tu le connais… répond sa sœur.
Il ne va pas tarder à se joindre à la fête.
— J’aimerais en être aussi sûre que toi, mais…
Soudain, à travers le son des instruments, elle perçoit un hurlement qu’elle
pourrait reconnaître entre tous. Sans prononcer le moindre mot, la shiba se met à
courir en direction de sa maison, malgré les questions lancées par sa famille. Elle
quitte le cœur du village en panique.
— C’est lui. C’est lui ! se répète-t-elle encore et encore.
En rejoignant son habitation, la jeune chienne crie son nom avec effroi. Elle finit
par rejoindre la parcelle favorite de son mari, où il passe la plupart de son temps, et
se risque même à entrer dans les hautes herbes. Cependant, à bout de souffle, elle
s’arrête à mi-chemin et finit par rentrer à la maison bredouille. Effondrée dans un
fauteuil, la shiba se met à pleurer sans s’arrêter de penser à lui. Assise ici, sans
réponse, ses sanglots incessants l’assassinent de tristesse et d’angoisse.
C’est alors qu’une idée lui vient : elle sait qui peut venir l’aider en urgence.

