

Falcon-Dog 2 - Chapitre 10
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Falcon-Dog 2 - Chapitre 10
Chapitre 10 : Une idée brillante !
Dans son bureau, le Général Cocker accueille pour la première fois la cheffe des
forces armées et des soldalmatiens : la maréchale Dalmajeste. Mais elle n’est pas de
bonne humeur. Absolument pas.
— Général, il faut faire quelque chose ! s’exclame Dalmajeste, avec une colère
qui ne lui ressemble pas. Vous savez aussi bien que moi que cette situation ne peut
plus durer. Mes soldats perdent la vie, les aéro-niches brûlent, les villages subissent
le feu des panthères et l’Amiral Cabos ne nous contacte pas.
Cocker reste muet, il ne sait pas quoi dire. Ses traits fatigués trahissent de
nombreuses nuits blanches. Le moindre mot de travers peut lui coûter cher, devant
la maréchale en furie. Et cette colère est légitime, bien que lui-même ne soit pas
responsable de tout ça : la Révoltruffe doit véritablement passer à l’action. La
question est donc : que faut-il faire ? Faut-il commander une autre équipe pour
affronter Férus ? Falcon-Dog et les autres sont probablement déjà sur les lieux. Fautil leur envoyer du renfort ? C’est déjà fait ; mais les panthères ont incendié l’aéroniche qui est partie. Faut-il continuer à encaisser les coups… ?
Tous ces problèmes épuisent le Général Cocker, qui porte la responsabilité de
toute la Révoltruffe. « Si seulement l’Amiral Cabos pouvait être là… » pense-t-il
souvent. Hors de question, cependant, de dire cela à haute voix. Surtout devant la
maréchale Dalmajeste. Celle-ci attend toujours une réaction de la part de Cocker,
qui se risque à répondre, de manière assez lacunaire :
— Il y a forcément une décision rationnelle à laquelle nous n’avons pas encore
pensé, et qui pourrait…
Une énorme explosion lui coupe la parole. Les murs de son bureau en sont
secoués. La porte ouverte laisse passer une épaisse fumée, qui engloutit le couloir.
L’origine de ce bruit sourd était assez proche…
— Mais… ! Qu’est-ce que c’était ?! s’exclame Dalmajeste en toussant. Allons
voir !
Après quelques pas dans le couloir, les deux Canins parviennent à trouver
l’endroit exact où s’est produite l’explosion. Ce n’est pas n’importe quelle salle…
Le Général Cocker entre le premier et, après avoir reconnu les lieux malgré la fumée,
gronde :
— Qu’est-ce que vous avez encore bricolé, l’Orfèvre ?!
Tout timide, celui-ci s’approche et s’excuse aussitôt :
— Je vous demande pardon, Général… mais ce n’est là qu’un incident mineur !
Il faut absolument que je vous explique ce qu’il s’est passé. C’est tout bonnement
impressionnant !
D’après le ton de sa voix, le teckel semble presque fier de lui. Il appuie sur
quelques boutons implantés dans un mur et aussitôt, un gigantesque ventilateur
écarte toute la fumée. L’air devient à peu près respirable. La présence d’un tel
équipement pour aérer son atelier prouve que l’Orfèvre est habitué à… provoquer
quelques « incidents mineurs ».
Cocker et Dalmajeste écoutent alors ce que le teckel doit leur dire :
— Hier, alors que je parcourais mes plans d’aéro-niches, j’ai d’abord remarqué
un défaut dans mon dernier modèle. Celui qui était constitué d’aluminium.
— Un « défaut », vous dites ? relève le Général Cocker, inquiet.
— Exactement. Je n’y avais pas pensé au moment de la construire, hélas ! Ce
point faible concerne la communication radio. Les parois du vaisseau sont
constituées d’aluminium et ce métal, je le crois, risque de brouiller les ondes radio.
— Alors, si je comprends bien… c’est pour ça que l’équipe de Cabos ne peut
plus nous joindre !
— Sauf qu’ils sont partis dans deux aéro-niches différentes, remarque la
maréchale Dalmajeste. Le second vaisseau n’était pas en aluminium.
— Il est probable que cette aéro-niche classique, ne résistant pas aux flammes, a
été brûlée par une attaque de panthères. Qu’en pensez-vous ?
— En effet, ça tient la route… reprend l’Orfèvre, songeur. Mon erreur est
impardonnable. J’en suis vraiment navré ! Si j’avais disposé d’un peu plus de temps,
j’aurais réalisé des tests supplémentaires sur ce nouveau modèle…
Le Général Cocker effectue un signe de la patte, pour lui montrer son empathie,
et le rassure :
— Ne vous tourmentez pas, l’Orfèvre. Nous nous sommes peut-être trop
précipités. Et vous ne pouviez pas penser à tous les détails… Mais, désormais,
pourriez-vous continuer votre histoire, en ce qui concerne la fameuse explosion ?
— Avec plaisir ! Je disais donc que j’observais mes plans de construction, quand
une ampoule s’est mise à clignoter. C’était fâcheux, car il ne me restait plus aucune
bougie ! Et sans éclairage, il m’est impossible de travailler la nuit. Même si certains
disent que je suis une lumière… hé hé !
La maréchale Dalmajeste ne prend pas vraiment cette histoire à la rigolade. Son
regard impatient et énervé croise celui de l’Orfèvre, beaucoup plus amusé. Il rit
même à sa propre blague…
— Hum, enfin bref. J’ai donc décidé de changer mon ampoule et, sans que je
comprenne pourquoi, elle a explosé devant moi ! J’ai même reçu un petit choc
électrique, mais rien de très méchant… Après quelques expériences, j’ai réussi à
reproduire le phénomène, en ajoutant certains de mes gadgets, ainsi qu’un soupçon
de poudre à canon… jusqu’à créer un prototype de bombe électrique !
Cocker et Dalmajeste sont abasourdis devant cette déclaration. Parfois, ce drôle
d’armurier prend des airs de savant fou !
— Maintenant, vous comprenez d’où vient cette petite explosion. Et encore, cela
n’est rien à côté de ce que je pourrais créer avec davantage d’ampoules ! Vous allez
me dire : ce n’est qu’une bombe comme les autres, après tout… Mais l’avantage de
celle-ci, sur le champ de bataille, c’est qu’elle est capable d’envoyer une décharge
électrique ! Il suffit juste d’en concevoir plusieurs exemplaires, d’une taille plus
grande, et de les bombarder avec des aéro-niches.
— C’est exactement ce qu’il nous fallait ! se
réjouit le Général Cocker. Je vous félicite car
vous venez de trouver l’arme idéale pour
combattre les panthères. Et en grand nombre, en
plus. Désormais, je vous demande de convoquer
tous les ouvriers pour en construire le plus
possible. Ces précieuses bombes nous seront très
utiles et nous en avons besoin rapidement. Je
compte sur vous, l’Orfèvre !
En face de lui, le teckel affiche un grand
sourire, empli de fierté, et s’incline modestement.

