

Falcon-Dog 2 - Chapitre 2 bis
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Falcon-Dog 2 - Chapitre 2 bis
Dans les hangars de Spectror, les trois
apprentis de Falcon-Dog ne l’ont pas attendu pour visiter les lieux.
Observant tous les véhicules autour d’eux, ils laissent
leur curiosité les guider dans ces immenses garages où
le moindre mot résonne.
— Regardez-moi toutes ces aéro-niches ! s’exclame l’un d’entre eux, en
indiquant l’interminable file des vaisseaux. Dernier modèle, en plus ! Il y en a
combien, à votre avis ? Cinquante ?
— Plutôt une centaine, non ? avance l’un de ses deux acolytes.
— La Révoltruffe compte désormais plus de cent-vingt aéro-niches, révèle une
voix bien familière derrière eux.
— C’est vrai, Falcon-Dog ? Et vous pouvez nous en dire plus ?
À peine surpris de le voir arriver, les trois super-chiots l’entourent comme des
enfants prêts à écouter attentivement un long récit. Le héros de la Révoltruffe est fier
de ses apprentis. Il prend une grande inspiration et, en s’appuyant sur l’un de ces
vaisseaux, se met à raconter :
— Sans toutes nos aéro-niches, nous ne pourrions jamais sauver autant de
congénères. Il n’y a rien de plus rapide comme engin pour partir en urgence ! Grâce
à cet appareil, à la pointe de notre technologie, un équipage de Canins se rend sur
les lieux d’une attaque au plus vite. C’est ainsi que nous avons sauvé autant de vies.
Sa voix commence à se charger d’émotion.
— D’ailleurs, si la Révoltruffe a pu me sauver des griffes des félins, c’est un peu
grâce à ces bons vieux vaisseaux… Même les félicoptères de Suprêmiaou ne
pouvaient pas rivaliser avec les aéro-niches ! Et comment oublier leur importance
stratégique, lors de l’attaque de la Forteresse suprême : plus d’une centaine de ces
véhicules survolait le champ de bataille comme une nuée d’abeilles. À l’intérieur,
chaque artilleur pouvait défendre les soldats qui combattaient vaillamment les
karaté-cats au sol. Leur aide était précieuse, durant la bataille. Malgré ça, de
nombreux pilotes ont perdu la vie quand leur aéro-niche s’est écrasée. La Révoltruffe
n’oublie pas que c’est à eux qu’elle doit aujourd’hui sa pérennité. Deux années plus
tard, en donnant l’ordre d’élaborer de nouveaux modèles d’aéro-niches, l’Amiral
Cabos savait que ce matériel nous serait encore indispensable pour nos missions.
Après une courte pause, Falcon-Dog montre à ses élèves un équipage de Canins
en préparation. Il se constitue, pour le plus souvent, d’un pilote, de deux infirmiers
canins et de quelques soldalmatiens et artilleurs. Le super-chien se rapproche d’eux,
puis poursuit son explication :
— Il y a toujours au moins un équipage comme celui-ci dans le coin, prêt à
démarrer au quart de tour avec une aéro-niche à la moindre alerte. Je vous l’ai déjà
dit, après tout, ces incroyables machines sont conçues pour décoller en vitesse.
— Mais comment reçoit-on une alerte ? interroge un super-chiot.
— En général, les communicateurs du poste radio de Spectror reçoivent le signal
en premier. Ils choisissent ensuite à qui le transmettre en priorité : à l’Amiral, par
exemple, ou à l’hôpital, au Conseil de la Révoltruffe, aux super-chiens…
Ensuite, Falcon-Dog s’adresse à ses apprentis d’un air plus sérieux. Il les fixe
droit dans les yeux pour leur donner une consigne de grande importance :
— Ecoutez bien ce conseil : en tant que super-chien, il faut toujours savoir garder
la tête froide et réfléchir avant d’agir. Ne partez surtout pas d’un coup de tête en
voulant jouer les héros ! C’est comme ça que les accidents arrivent le plus souv…
Soudain, la montre du super-chien se met à vibrer si fort qu’elle résonne dans les
hangars de Spectror. La voix d’un opérateur radio se fait entendre après l’alarme :
— Alerte, Falcon-Dog ! Une shiba demande votre aide au plus vite : son mari
vient de disparaître dans un village, près du Canyon rouge.
Sans prononcer le moindre mot, ni la moindre hésitation, (et sans la moindre
seconde de réflexion) Falcon-Dog se précipite dans une aéro-niche. À l’aide de
l’équipage qui se trouve à proximité, son engin décolle en quelques instants en
direction du Canyon rouge. Plantés là, au milieu des hangars, ses trois élèves restent
muets, plongés dans un silence béat.
— Tout s’est passé très vite ! s’exclame l’un d’entre eux.
— Heureusement que Falcon-Dog nous a donné ce conseil, ironise un autre
super-chiot. « Réfléchir avant d’agir » !
Dans le village du Canyon rouge, les shibas s’inquiètent de voir arriver une aéroniche avec une telle vitesse. Certains se demandent s’il n’y a pas un danger proche :
si les Canins s’empressent de venir de la sorte, ce n’est sûrement pas pour rien.
Après avoir atterri, l’équipage de la Révoltruffe court vers une shiba qui leur fait
de grands signes. Les Canins la rejoignent et lui demandent les circonstances de
l’incident sans attendre, tandis que Falcon-Dog s’empresse de chercher le moindre
félin aux alentours.
Toujours aussi dynamique, son instinct l’incite à passer à l’action le plus vite
possible, malgré les contraintes. Ici, ce qui est susceptible de l’affaiblir, c’est le
climat : le temps est aride et l’air étouffant près du Canyon rouge. Pourtant très
sensible à la chaleur, le devoir passe avant tout pour le super-chien aux pouvoirs de
glace.
— Il devait être dans cette parcelle, là-bas, indique la pauvre shiba, toujours en
pleurs. Je ne peux rien vous dire de plus…
— C’est déjà une bonne indication, la remercie un infirmier de la Révoltruffe.
On se débrouillera pour lui porter secours au plus vite, dès qu’on le trouvera. Faitesnous confiance, madame.
Arrivé sur les lieux en premier grâce à sa vitesse inégalable, Falcon-Dog se met
à rechercher activement la moindre trace du shiba. Il observe les environs de la
parcelle, dans ses moindres détails, et relève la marque d’un passage à travers les
hautes herbes.
— Le shiba a dû passer par ici, se dit-t-il. J’en suis sûr !
Le super-chien retrace le parcours du fermier, seul, dans les fourrées. De même
taille que lui, les herbes sèches lui montent jusqu’au col, ce qui rend la traversée
difficile. Sans compter le climat torride de ces lieux. Le golden retriever se force à
continuer son chemin pénible, toujours guidé et conseillé par son instinct.
Après un certain temps, une découverte se présente enfin : le corps inanimé du
shiba gît au sol, là, devant lui. Falcon-Dog hésite un instant à prévenir les autres mais
il reste sans voix, incapable de bouger. Ses yeux sont focalisés sur les tâches de sang,
les traces de griffes et un étrange symbole, marqué dans le dos de la victime. Il
semble avoir été tracé comme un dessin très appliqué, mais par qui ? ou par quoi ?
— Quel monstre a pu faire ça… ? Non, pas un simple karaté-cat. C’est sûrement
pire que ça. Mais alors quoi ?
Les questions se bousculent dans la tête de Falcon-Dog.
En relevant la tête, il entend un bruit d’herbes sèches au loin et aperçoit un peu
de mouvement. Suivant son instinct, le héros de la Révoltruffe ne réfléchit pas et se
précipite à sa rencontre pour le débusquer : en quelques enjambées et super-sauts, il
se retrouve au milieu d’herbes plus basses. Il regarde tout autour de lui, un peu perdu,
et cherche des yeux le prédateur qu’il a cru apercevoir. Le golden retriever se sent
tout-à-coup très vulnérable, à découvert, davantage proie que chasseur.
— On m’observe, pense-t-il. On me voit sans être vu.
Un long silence se forme. Tout semble presque revenu à la normale. Il n’y a plus
le moindre mouvement, dans les hautes herbes.
Le super-chien s’apprête à repartir.
En une fraction de seconde, un violent coup de patte le cloue au sol, suivi d’une série
de coups de griffes enflammées, infligeant de brûlantes blessures. Complètement
sonné, Falcon-Dog parvient à peine à reconnaître l’imposant monstre qui le domine.
— Une p… panthère ?

