

Falcon-Dog 2 - Chapitre 1 bis
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Falcon-Dog 2 - Chapitre 1 bis
Quelques heures plus tôt, dans Spectror, la célèbre Révoltruffe est toujours en
action. Cette immense base souterraine est son nouveau quartier général depuis la
chute du premier.
En effet, l’organisation de révolte de Cabos a connu de nombreux
drames, notamment la perte de son premier QG, il y a deux ans.
Spectror se situe en-dessous de plusieurs hectares de champs et de prairies, à
l’aspect parfaitement banal. Au premier regard, rien n’indique la présence d’un
réseau souterrain d’une telle ampleur. C’est précisément l’atout que possède
Spectror : la discrétion. En un mot, il s’agit d’une véritable fourmilière, où tout le
monde s’active continuellement.
Dans les couloirs du repaire de la Révoltruffe, c’est toujours la même énergie qui
anime les Canins. Toujours un équipage prêt à partir en mission dans tous les recoins
d’Ethélys, à bord d’une aéro-niche qui décolle en un éclair. Toujours des
soldalmatiens et des artilleurs qui s'entraînent sans relâche. Toujours une
organisation irréprochable et une communication sans faille : c’est l’efficacité de la
Révoltruffe.
Des croquettes fusent dans la salle d'entraînement : les bergers allemands
s’exercent aux tirs de précision avec leurs pistolets-à-croquettes. Ces bons artilleurs
ne loupent jamais leur cible ! Dans leur secteur d'entraînement, ces Canins tirent en
toute liberté sur d’innombrables cibles, positionnées un peu partout. Elles se trouvent
sur les murs, fixées sur des cibles mouvantes, suspendues au plafond…
Soudain, quelques projectiles déviés atteignent les cordages qui retiennent une
énorme cible circulaire. Cette dernière se détache du toit, sous le regard inquiet des
artilleurs. L’immense disque, encore plus lourd qu’une aéro-niche, menace d’écraser
un chihuahua qui passe par-là. Sous les cris de panique des bergers allemands, l’objet
s’effondre brutalement au sol : le bruit résonne dans toute la salle d'entraînement,
suivi d’un nuage de poussière. Tout autour de la cible, une vingtaine de Canins se
précipite pour sauver le chihuahua. Il n’est peut-être pas trop tard.
— Tout est de ma faute ! hurle l’artilleur qui a lui-même provoqué cet incident.
Il faut aider ce pauvre petit chien !
— « Pauvre petit chien » ?! reprend une voix
aiguë, un peu étouffée, mais pleine d’indignation.
Non mais dis donc !
Tout-à-coup, la cible se soulève de terre et se
retrouve propulsée contre un mur avec encore plus de
puissance ! Au milieu du cratère de l’impact que la
cible a provoqué, se trouve le chihuahua. Il est court
sur pattes… mais affiche une musculature
impressionnante.
— Attendez… c’est MégaBilly ! s’écrie un autre artilleur, impressionné.
— LE vrai MégaBilly ? s’exclame le berger allemand coupable. Toutes mes
excuses…
— Ce n’est rien du tout. En fait, ça m’arrange un peu car je ne m’étais pas
entraîné de la journée… Mais ne me traite surtout pas de pauvre petit chien, dis
donc !
— Ne vous inquiétez pas, je ne vous insulterai plus !
MégaBilly poursuit son chemin comme s’il ne s’était rien passé, sous les
applaudissements et sous les félicitations. Un peu plus loin, il rejoint son amie Lisa,
auprès des légendaires sabradors. Devenue elle-même membre de cette troupe
d’épéistes d’élite, cette labrador continue à progresser dans sa maîtrise du sabre.
Lisa est en plein duel avec son mentor le plus expérimenté, qui n’a jamais été
vaincu par un autre sabrador. Son talent lui permet pourtant de déstabiliser ce grand
maître. Sa manière de manier le sabre est unique en son genre, parmi la confrérie des
sabradors. Lisa parvient à désarmer son adversaire sans grande difficulté.
— Tes progrès sont toujours aussi impressionnants, reconnaît son mentor, à bout
de souffle. Chaque jour, tu nous surprends davantage : tu arrives même à nous
dépasser parfois !
De la part d’un tel maître dans l’art du sabre, ce compliment est d’une valeur
inestimable. Lisa en a esquivé, des estocades, sans jamais montrer ses points
sensibles mais elle vient d’être touchée en plein cœur.
Son confrère jette un coup d’œil sur MégaBilly, puis reprend :
— Dans quelques instants, reviens nous voir. La confrérie des sabradors va te
récompenser comme il se doit… mais d’abord, va retrouver le petit chien qui
t’attend.
En entendant ça, le chihuahua se met à grogner dans son coin :
— Grrr… J’suis pas un p’tit chien, moi.
— Billy ? qu’est-ce que tu fais là ? demande une voix calme et familière.
— Salut Lisa ! Je viens voir tes progrès : tu ne t’arrêtes jamais, dis donc !
— Merci. Je fais de mon mieux…
Les sourires sont rares, sur le visage de cette labrador très introvertie, mais Billy
sait les trouver.
— Est-ce que tu as entendu ce bruit sourd, qui a secoué la salle d'entraînement ?
— Oh rien… une cible est tombée sur moi.
— Ha ha, rien que ça ! Et elle ne s’est pas faite trop mal ?
— Je crois que… hi hi hi ! … qu’elle n’est pas tombé sur le bon chien !
Lisa ne peut s’empêcher de ricaner en imaginant la scène. Toujours aussi
comique, Billy a le don pour la faire rire. Ces deux complices inséparables se sont
connus grâce à la Révoltruffe, qui les avait recueillis. Elle, d’abord sauvée par un
loup, et lui, protégé des karaté-cats par un équipage de Canins. Tous deux se sont
donc décidés à rejoindre et à soutenir la Révoltruffe, en s’occupant d’abord de
différentes tâches. Ces Canins engagés se sont entendus à merveille avec leur
nouveau colocataire jusqu’à former un trio tout aussi soudé, au fil des aventures : ils
ont eu la chance de rencontrer le célèbre…
— Falcon ! s’écrie Lisa, en apercevant son ami.
Souvent occupé à entraîner les futurs super-chiots, le héros de la Révoltruffe s’est
éclipsé pour rendre visite à Lisa.
— Comment se débrouillent les nouvelles recrues ? demande-t-elle alors. Leur
maître n’est pas trop sévère, j’espère ?
— Ils n’en souffrent pas trop, ironise le super-chien avec un petit sourire. Non,
en vérité, je n’ai jamais eu besoin de les réprimander : ces jeunes super-chiots sont
d’une discipline extraordinaire. Et leurs progrès sont toujours épatants !
Falcon-Dog finit par remarquer un sabrador, un peu plus loin, qui semble attendre
Lisa.
— J’ai l’impression que tu es attendue, non ?
— Oui, ils veulent me récompenser, apparemment… répond-elle modestement.
Et tu peux venir si tu veux.
— Bien sûr ! J’accorde une pause à mes apprentis et j’arrive tout de suite !

