

Les âmes éternelles
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Les âmes éternelles
ou Le temps incertain
Tant que mes yeux pourront larmes espandre,
A l'heur passé avec toy regretter
Et qu'aus sanglots et soupirs resister
Pourra ma voix, et un peu faire entendreTant que ma main pourra les cordes tendre
Du mignart Lut, pour tes graces chanter
Tant que l'esprit se voudra contenter
De ne vouloir rien fors que toy comprendreJe ne souhaitte encore point mourir.
Mais quand mes yeus je sentiray tarir,
Ma voix cassee, et ma main impuissante,Et mon esprit en ce mortel sejour
Ne pouvant plus montrer signe d'amante
Prirey la Mort noircir mon plus cler jour. »[Louise Labé (1524-1566), sonnet XIV]
Lorsque j’écrivis ce sonnet, j’étais encore pleine de désir d’amour, toute vivante de mes trente ans, jouissant de la vie, de l’amour, de mes amis et amants. Je ne souhaitais pas


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Jean-Marie Gandois il y a 4 ans
Merci Eric de votre commentaire qui me fait chaud au cœur. J'ai tenté de mettre en lumière des femmes hors du commun pour qui j'ai une très grande admiration. Je savais bien qu'évoquer le côté éternel des êtres était un peu osé pour la plupart des lecteurs mais, tant pis.
Eric Ausseil il y a 4 ans
Un bien bel article où l'on peut voyager, penser, réfléchir le long des mots et des paragraphes... Peut-être aussi ressentir cette profondeur où la plénitude de vivre et l'angoisse liée à chacune de nos interrogations, en leur étendue, agite en nous ; comme vos mots, qui font résonner chacun de vos vocables, que le fantôme de Louise Labé, peut-être, vous chuchotait à vos oreilles, lorsque vous écriviez, penché, je l'imagine, avec votre stylo épandant son encre sombre sur la feuille lumineuse.
Alexandre Leforestier il y a 4 ans
Merci ce voyage partagé ! ❤️