La solitude numérique
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La solitude numérique
Son navire sombra par une nuit sans lune,
Naufragé sans île, sans horizon,
Il s’agrippe avec force à son radeau social.
Il y cherche à tâtons un visage familier.
D, sa mine de diamants où il usa son pic,
Brille au firmament de ses nuits étoilées.
A, son grand amour, sa flèche de cathédrale,
vole avec les anges.
Les trois J, saxophones décharnés,
Rongés par les eaux-fortes d’un crabe sans pitié.
C, une sangsue abjecte
Lui suça le cerveau jusqu’au dernier neurone.
M, tu n’es M par hasard.
M, W inversé, tu es comme un Wilson,
Atome d’espoir sur ses eaux noires.
Tu es tous les Michel qu’il aime,
Le Serres, le Montaigne, le Legrand,
Et l’Onfray, parfois même.
M comme mer, qu’en homme libre il chérira toujours,
Comme montagnes, qu’en homme libre encore il gravira.
Tu comme un lumen en son milieu,
Un dernier mirage avant la mort.
Photo d’entête : Julien Ziemniak
site internet : jb-photographies.net