La femme était grande allure athlétique, le teint pâle , cheveux attachés frisés à texture douce, lèvres bien dessinés. Ces yeux étaient de forme amande, couleur noire , des yeux éteints non chaleureux.

Elle rentre dans un café parisien, elle a rendez vous avec elle même, sûrement pour faire le point sur sa vie. La quarantaine dépassée, avec des rides qui s'installent à son insu.

Elle rêvait d'être coquette mais préférant le confort de vêtements sans expression. Des vêtements amples cachant un corps qui peut probablement être sublimé. 

Elle remonte le temps dans sa tête qu'est ce qui a permis une vie sans saveur, pourtant elle se rappelle bien de son enfance , joyeuse le sourire tout le temps, des dents affichés. Elle était bavarde racontant des histoires, on sait pas d'où ça vient, c'était des films dans sa petite tête, un cinéma miniature, elle ne s'ennuyait jamais, son petit frère compagnon de jeu ou bien elle se mettait devant le miroir racontant ces histoires, une narratrice mignonne, une actrice sur les planches de sa maison et le seul spectateur était son reflet dans le miroir, c'était comme un secret loin des yeux discrètement, elle changeait de vie tout les jours .une fois mamie , une fois maîtresse, une fois la vendeuse de mashmalow ainsi que d'autres rôles attachants.

À l'école elle voulait être rebelle mais elle a vite compris qu'il ne faut pas sortir du sentier sinon les répercussions sont lourdes.

Ses parents étaient aimants , les deux très beaux assortis, deux caractères différents mais complémentaires vivant dans le respect mutuel comme la tradition des ancêtres le veut. Leur préoccupation le bonheur des enfants. Surprotecteurs, pensant que l'extérieur c'est une jungle ,il faut se préserver du danger,

il faut éviter de provoquer des histoires douleureuses , laissant le malheur chercher d'autres proies, nous ensemble on reste tranquillement chez nous . 

L'adolescence était aussi tranquille malgré sa beauté.Elle espérait attirer l'attention des garçons comme les copines ou les filles de son âge mais la timidité s'est immiscé dans sa petite jeunesse , elle a vite compris que ça sera pénible et difficile d'avoir une petite amourette. Cette timidité s'est invité dès qu'elle est devenue femme quand ses seins pointant sous ses vêtements revendiquaient sa féminité .Elle a capté qu'elle n'a pas le courage de s'assumer , elle était heureuse enfant, insouciante.

 L'envie de fréquenter un garçon de son âge est bien présente mais impossible de voir le désir de l'autre. Elle s'est aperçu très tôt qu'elle n'est pas un aimant à garçons. Et depuis elle s'est plongé dans ses études. Travaillant tout le temps ses cours , ne sortant du terrier que pour manger ou allant avec son sac à dos comme compagnon au collège ou au lycée.

Ses copines étaient douces toutes fiancées avec des beaux garçons. Elle tenait souvent la chandelle  sans vraiment de jalousie.

Elle avait un dégoût , l'amertume dans la bouche pourquoi la vie est souvent injuste.