

La folie douce : L'oiseau qui buvait du lait
Dies ist der letzte Artikel, den du diesen Monat ohne Anmeldung lesen kannst.
Um die Begrenzung aufzuheben und alle neuen Funktionen nutzen zu können, log dich ein oder erstelle ein Konto, indem du auf den Link unten klickst. Alles ist kostenlos!
Einloggen
La folie douce : L'oiseau qui buvait du lait
« Boire du lait d’oiseau »
Aristophane
Un jour, posé contre moi
tu as piaillé ton envie.
On aurait dit un oiseau
qui voulait picorer mon sein et tant pis
s’il n’y avait plus de lait, c’était beau,
ton geste, presque enfantin.
On aurait dit un gamin.
Tu en a mis du temps à voler
jusqu’à moi
pour te rassasier
le gosier.
Je t’ai longtemps cru
libre et sauvage,
peu sage
puis, tu t’es décidé
à te poser.
En prenant mon sein entre tes lèvres,
j’ai l’impression
que mon oiseau a perdu un peu la raison
ou est-ce moi ? Nous avons sans doute la fièvre.
Reste mon cher oiseau, reste.
Continue à t’abreuver
de mon sein.
Imagine mon lait, couler dans ta gorge et le bien,
que cela te fait.
Tu es homme,
tu es enfant.
Oiseau. Peu importe, à ce moment, tu es à moi.
Tu vois où nous mène notre folie ?
Je dis cela d’un ton raisonnable
mais tu me connais, je passerais bien aussi à table
et boire le lait de mon oiseau.

